Si on comprend l'intérêt des BRF pour la remise en état d'un sol complètement mort du point de vue biologique et du rôle fondamental d'un apport de carbone (C) pour relancer l'activité biologique des sols (par une relance du processus d'humification sous l'action des champignons au détriment de la miniéralisation bactérienne), on prend conscience que c'est un véritable changement de mentalité qui est nécessaire.
En effet, le sol n'est pas un substrat neutre auquel on peut faire subir impunément le cercle vicieux engrais (N, P, K) + pesticides, mais un être vivant qui recèle près de 80% de la masse des être vivants sur terre ! Et c'est en ajoutant du carbone que l'on peut relancer dans certaines conditions ses cycles de vie. Quelle remise en cause du tout engrais, qui part un assistanat limité à trois éléments seulement (faisant fi du besoin de la plante en d'innombrables oligoéléments), crée un afaiblissement du vivant et un besoin croissant en pesticides.
Son constat est alarmant: nos sols sont morts. Comprendre que le sol est devenu le facteur limitant des rendements agricoles et de de notre capacité à nourrir la planète est la prise de conscience que nos politiques devraient faire très rapidement. Espérons que ces derniers pourront enrichir le débat sur le réchauffement climatique, les problèmes d'énergie et d'eau par un débat approfondi sur la vie de nos sols. L'avenir agricole et donc alimentaire de la planète en dépend...http://feeds.feedburner.com/AltervinoRSS