Au chapitre des "standards", on retrouve naturellement la consultation des soldes des comptes et de l'historique des opérations, l'exécution de virements (sous diverses formes), le paiement de factures, la localisation des agences et GABs ("Guichets Automatiques de Banque")...
Plus liés aux habitudes bancaires locales mais susceptibles d'inspirer le reste du monde, figurent également au menu un accès aux cours de change, la gestion de certificats de dépôt ("time deposit"), les transferts et règlements vers la Malaysie, ainsi qu'un important espace dédié aux promotions et réductions accompagnant les cartes de crédit (un must pour les banques singapouriennes), associé à un lecteur de QR codes. Ces derniers permettent de bénéficier, directement dans les points de vente, de certaines des offres proposées.
L'ensemble est donc plutôt riche et le risque est grand de "perdre" les utilisateurs avec une multitude de fonctions rassemblées dans une même application. C'est la raison pour laquelle Maybank donne la possibilité aux clients de personnaliser leur installation : un menu permet de choisir quelles options apparaîtront sur la page d'accueil, laissant à chacun le soin d'y intégrer les modules dont il a le plus l'usage. Cerise sur le gâteau, le mobinaute peut aussi choisir, dans sa propre collection, une image à afficher au lancement de l'application.
Le niveau de personnalisation offert reste encore très limité, puisqu'il ne concerne que l'écran principal de l'application et les grandes options disponibles à ce stade de la navigation. En particulier, toutes les activités bancaires se "cachent" derrière l'unique bouton "Login", les autres donnant accès aux services qui ne requièrent pas une identification préalable (cours des devises, localisation, promotions...).
Toujours est-il que la stratégie adoptée par Maybank peut constituer un modèle à suivre (et à étendre) pour lutter contre la richesse excessive de certaines applications mobiles (pensons à PropertyMate pour un exemple extrême), dont la difficulté d'utilisation croît exponentiellement avec le nombre de fonctions incluses. Le cas d'usage était déjà identifié dans les services de banque en ligne (sur PC), il prend naturellement encore plus de sens sur les petits écrans des smartphones.
Bien entendu, chaque fois qu'il est question de personnalisation, se pose le problème de la complexité relative pour l'utilisateur de configurer ses préférences. Pour le résoudre, ce qui manque encore, à mon avis, est une approche d'auto-apprentissage qui permettrait de rendre cette procédure transparente et sans effort (tout en laissant le choix ultime au mobinaute). Ce ne devrait pourtant pas être si difficile à mettre en œuvre...