François Hollande fut assez... normal, dramatiquement normal. Mais elle quand même suscité nombre de commentaires des plus curieux.
Mais qui s'est véritablement intéressé aux 100 premiers jours de retraite de Nicolas Sarkozy ? Résumons donc rapidement ce formidable été de l'ancien candidat du peuple.
1. Il est allé deux fois à Marrakech, invité par le roi local. Pour celles et ceux qui ignorent encore le luxe du coin, nous leur conseillons l'ouvrage, encore récent, d'Ali Amar et Jean-Pierre Tuquoi, intitulé « Paris-Marrakech: Luxe, pouvoir et réseaux ». Entre ces deux séjours, il s'est aussi reposé quelques semaines dans un chalet au Canada, prêté par le milliardaire et ami Paul Desmarais.
2. Le Monarque marocain lui a prêté un jet pour ses déplacements, un avion de la compagnie nationale Royal Air Maroc, pour se rendre directement de Marrakech au Cap Nègre. Comme c'est pratique !
3. Il aurait acheté un riad avec son épouse Carla:1 500 mètres carrés habitables, un parc « arboré », une piscine à débordement. Pour le prix, 5 millions d'euros, on peut s'interroger sur le financement. Nicolas Sarkozy n'a que 2 millions d'euros de patrimoine placé à l'étranger depuis 2007.
4. Après le premier séjour (gratuit car invité) de trois semaines au Maroc, le couple Sarkozy a séjourné au Cap Nègre, dans la résidence de la famille Bruni.
5. Début août, un site d'information marocain mentionnait une improbable proposition: Nicolas Sarkozy se serait vu offert une position de conseiller diplomatique auprès de sa Majesté Mohamed VI. Rien que ça... Un vrai scandale...ni confirmé, ni démenti...
6. Une association de financement politique a été installée par ses amis en juillet dernier.
7. Sarkozy téléphone beaucoup et à pratiquement tout le monde de son camp et de son clan. A Marrakech, il a aussi beaucoup reçus: des représentants d'Etat (comme le couple Ouattara) ou des personnalités moins recommandables (comme le couple Balkany des Haut-de-Seine, en juin dernier).
8. En août, on découvre que deux entreprises françaises déjà coupables de ventes de technologie de surveillance à la Libye de Kadhafi avec le concours de Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Intérieur, avaient procédé de même en Syrie...
9. Le 7 août, l'ancien Monarque commet l'incroyable: une déclaration publique qu'il s'est entretenu pendant 40 minutes avec le chef de l'opposition syrienne et que les situations libyennes et syriennes sont « similaires ». Souhaite-t-il une intervention occidentale, celle-là même qu'il refusa 14 mois durant quand il était Monarque et que la Syrie s'embrasait ? Que nenni, nous assurèrent ses proches ! La confusion était telle qu'on ne retint qu'une chose de ce coup de pacotille: Sarkozy enrageait de n'être plus aux commandes. « On m'a critiqué sur la Libye, mais moi au moins, j'ai agi » aurait-il dit en coulisses.
10. Le 9 août dernier, un ancien ministre libanais, homme de confiance de Nicolas Sarkozy et de Claude Guéant auprès du boucher Bachar el Assad, quand ce dernier était l'un des leaders favoris de la Sarkofrance au Proche Orient, a été arrêté. Michel Samaha, c'est son nom, est tout simplement accusé de terrorisme. Les services secrets libanais le soupçonnent d'avoir tenté d'organiser des attentats. L'homme a avoué « avoir transporté et stocké des explosifs devant servir à une série d'attentats dans le nord du Liban », d'après l'AFP. En France, Samaha a reçu l'Ordre du Mérite.
Sarkozy est déjà revenu. Et ça fait Bling Blang Boum !