Zio e Zia, casa Ermacora
22 rue Mayet, 75006 Paris.
Tél. : 01 43 06 78 24.
Zio e Zia, c’est Julien qui m’en avait parlé, il y a quelques temps déjà. En faisant des recherches sur le net, je découvre que c’est un Italien “authentique” (parmi les préférés de Italie à Paris) et Slow Food en plus (lire cette interview), que Rate My Tiramisu leur a attribué 4,5/5 et que ça ressemble vraiment à ce qu’on pourrait trouver en Italie. Les avis sur l’Internaute sont très bons. Le FigaroScope n’en a jamais parlé, ils ne sont pas dans CityVox, pas (plus?) dans le Fooding non plus, mais on les trouve dans le Mignot.
Oanèse est en général difficile pour les restaurants italiens à Paris, mais celui-ci semble au dessus du lot (et Julien est une valeur sure pour les recos restos), je le suggère donc pour un dîner avec Claire et Patrice.
Dans le 75006, limite 75007 et 75015, entre les rues de Sèvres et du Cherche-Midi, à deux pas du Boulevard du Montparnasse, Zio e Zia se cache un peu. C’est sur qu’on ne tombe pas dessus par hasard, et même si ça arrivait, on ne tenterait pas forcément sa chance… Adresse pour initiés donc? Je retrouve Claire et Patrice vers 20h20, après avoir un peu galéré pour trouver une place de Vélib’. Oanèse, retenue par du travail de dernière minute arrivera vers 20h38.
L’endroit est petit : une vingtaine de couverts à tout casser. Le chef est aidé se salle (et aussi en cuisine?) par une jeune femme souriante. La décoration est on ne peut plus pas recherchée, pas de designer, rien de contemporain, ça pourrait être moche, ringard, mais en fait on s’en fout… Les enfants semblent les bienvenus et ont l’air d’apprécier cette adresse puisqu’ils laissent des dessins élogieux et reconnaissants affichés sur un des murs. La vérité ne sort-elle pas de la bouche des enfants?
Déco banale donc, comme le montrent ces deux photos aux teintes sépia. Un Chianti (24€) et une carafe d’eau à quatre. Pour manger, la carte est courte, semble changer tous les soirs, est rédigée à la main sur une feuille A4 et circule d’une table à l’autre. Trois entrées (antipasti de légumes 13€, jambon San Daniel 17€, ou antipasti mixte 19€), trois plats (rigatoni al ragu, 15€, tagliatelles aux cacao et piment, sauce citrouille et poulet, 16€ et saucisse au vin rouge et polenta, 15€). Deux desserts pour finir : roulé au caramel, crème au citron et cerises amarena (6€ le dessert). C’est le chef, un peu bougon au début, mais finalement adorable, un peu pince sans rire, qui explique la carte, prend la commande et réalise une partie du service.
Nous partagerons l’assiette d’antipasti mixte (19€). Bonne mozzarella et bon mix de légumes grillés/marinés à l’huile d’olive et de saison. Fèves, aubergines, courgettes, artichauts, champignons, tomates… C’est bon, en général frais et ça se partage bien à quatre et quelques!
Ensuite, ce sera pâtes à la viande pour Claire, pâtes cacao piment pour Oanèse et saucisse polenta pour Patrice et pour moi. Pour des photos de meilleure qualité, allez voir chez Oanèse. Bonne polenta, crémeuse, onctueuse, tout en restant assez light et pâle. La saucisse, goûteuse, tendre, se coupe sans effort et se mange avec plaisir. Il y a aussi quelques champignons sautés. Je n’ai pas goûté les rigatoni à la viande, Claire a tout liquidé. Les pâtes au cacao et piment (cacao et piment dans les pasta, pas en sauce) sont à la fois originales et réussie. Le piment reste discret.
On finira par deux crèmes pour les garçons, un roulé pour Claire. Il y avait un peu de rhum dans le roulé, mais ça n’a pas dérangé Claire (enceinte de plusieurs mois). Bonnes crèmes avec un bon dosage acidité du citron, douceur des cerises. Portion pas énorme, mais ça suffit. Bonnes petites cerises.
Au final, un repas agréable, tout maison, très typique, pour un peu plus de 30 € par personne (124€ à 4). Il n’y avait pas foule, mais ce n’était pas plus mal. Deux-trois tables plutôt jeunes (la trentaine) en début de soirée et une grande table de quinqua++ arrivée vers 21h30. Adresse recommandable (merci Julien). À refaire prochainement.