Je ne devais pas avoir beaucoup plus de cinq ans, quand, en visite chez des amis de mes parents, le fils de ceux-ci fit soudain résonner la maison de notes enchanteresses. Béate d’admiration, j’accourus et découvris alors dans ses mains un long instrument d’argent qu’il tenait sur le côté et que l’on me présenta comme une flûte traversière. Quel nom étrange. Instantanément, je sus que moi aussi, je voudrais en jouer un jour, plus tard, quand je serais grande.
Voeu pieu bien vite oublié, impossibilité logistique et matérielle, scepticisme de mes parents, je ne sais pourquoi, plus tard, en fait de musique, je n’eus l’occasion que de caresser du bout des doigts le précieux ivoire des touches du piano à queue de ma voisine, qui avait autrefois fait carrière dans l’accompagnement du cinéma muet.
Plus tard, je rencontrai le Jules, musicien confirmé et passionné, et je comblai mes manques à l’écouter durant quelques années. Baignée de musique depuis sa tendre enfance, la Collégienne fut atteinte elle aussi du virus musical. Au moment de choisir son instrument, je m’interdis formellement d’intervenir… mais fut comblée lorsqu’elle fut acceptée dans la classe de flûte traversière. Ce n’est que quelques années plus tard que je lui avouai mon amour pour cet instrument. Depuis, je ne me lasse jamais de l’entendre travailler, répétant vingt fois de suite un trait, peinant, jurant, souffrant des épaules, tapant du pied jusqu’à la délivrance, le morceau qui coule, fluide, aérien, et qui remplit la maison de ses notes, de mon bonheur par procuration.
Chaque mercredi, la joyeuse troupe des premières fois composée de Zette, MHF, Cathy, Papiluc, Cambroussienne, Lilith, Joufflette, l’Herbe folle, Laurent, Clem la matriochka, Cerysette des bois, Léia… se réunit pour disserter sur un sujet défini ensemble sur la page du groupe Facebook dédiée. Rejoins-nous!