Carlito’s Way – 1993

Si j’évoque Al Pacino et Brian De Palma, beaucoup de personnes me diront Scarface. Eh ben non ! Si je parle de ces deux compères, c’est qu’ils se sont réunis une fois de plus pour un autre film nommé Carlito’s Way (L’impasse, en français).

L’histoire se passe à New York en 1975 où un ancien baron de la drogue, Carlito Brigante (Al Pacino) sort de prison après une peine de 5 ans, grâce à son ami et avocat David Kleinfeld (Sean Penn). Après un gros passé de caïd pendant presque 30 ans, il décide de prendre sa retraite et de rester le plus loin possible des emmerdes. Son rêve étant de partir aux Bahamas pour s’associer à un ami loueur de voiture et pour ça il doit réunir 75000 dollars. Voulant gagner honnêtement  son argent  pour partir de New York, son passé de taulard reviendra le harceler.

Carlito’s Way est une sorte de suite de Scarface si la fin du film en avait été autrement.  Enfin c’est ce que les fans attendaient puisqu’au  lieu de suivre l’histoire d’un lascar qui ne se prend pas pour une merde, on suit un gangster en rémission plutôt modeste.  Donc ici, il est plus question de subtilité.

Al Pacino joue ici divinement bien. Le charisme qu’il dégage à l’écran, sa façon de bouger devant la caméra et son jeu très naturel contribuent fortement à la qualité du film. Il y a aussi Sean Penn qui est excellent dans le rôle de l’avocat totalement accro à la cocaïne et on a le droit à une petite apparition très bonne de Viggo Mortensen. De manière générale, le jeu d’acteur est vraiment bon.

Donc comme évoqué plus haut, dans l’histoire Carlito Brigante aura beau être un criminel à la retraite, plusieurs acteurs de la mafia voudront le remettre en scène, l’utiliser ou même le piéger. Il sera aussi obligé d’effectuer un ultime coup pour rembourser une dette. Par conséquent, il sera impossible pour lui d’effacer son passé.

Le film possède son petit côté romance avec l’actrice Penelope Ann Miller ; encore une fois c’est bien joué et surtout ce n’est pas gnangnan donc c’est du tout bon.

La mise en scène de Brian de Palma, qui est d’avantage portée sur les personnages que sur l’action, est excellente avec des séquences cultes telles que le billard ou la poursuite finale.  Le tout en adéquation avec la musique du film qui colle bien à l’ambiance.

Ayant eu un succès plutôt mitigé lors de sa sortie en salle, Carlito’s Way a atteint le statut de film culte au fil des années et ce pour de bonnes raisons. Pour l’anecdote, reconnaissant  ces qualités, Quentin Tarantino lui-même ira le voir 5 fois d’affilé juste pour apprécier la scène finale.

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