Il y a trois mois, Clémentine avouait au monde entier son amour pour Metric. Paradoxalement, elle n’avait jamais eu l’occasion de voir le groupe en live. C’est désormais chose faite, avec une série de photographies argentiques en noir et blanc qui présagent de l’ambiance des lieux et du concert.
Le 3 juillet, je suis allée voir Metric au Trianon, après m’être un peu plongée dans leur dernier album Synthetica. Pas hyper convaincant cette nouvelle galette, mais j’avais quand même hâte de les voir en live pour la première fois.
J’ai obtenu un pass photo pour la soirée donc je m’en suis donnée à cœur joie avec mon appareil argentique. Mais il se trouve que les délais de développement pour les pellicules en noir et blanc sont de plus en plus long. Un mois pour les quelques photos que j’ai prises… voilà pourquoi ce live report a mis autant de temps à voir le jour !
Le Trianon en noir et blanc
Le Trianon, à première vue, est une salle raffinée, voire un peu bourgeoise. C’était la première fois que j’y mettais les pieds. Les balcons sont parés de dorure, de moulures, de cannelures et de pleins d’autres trucs terminant par « ure ». J’ai beaucoup aimé la confrontation entre cet endroit précieux et l’ambiance d’un concert rock.
Le noir se fait. J’entreprends une percée dans la foule avec un copain, on joue un peu des coudes et c’est parti. Cris de joie de la part des fans déjà conquis. On entend les premières notes de l’intro, une variante de la mélodie de « Clone », une chanson du dernier album que j’apprécie. Ensuite s’enchaînent une bonne partie des titres de Synthetica, ce qui laisse le public presque de marbre, excepté sur « Youth Without Youth », le single.
Emily n’avait pas ce charme incroyable que j’attendais. Sa coiffure et ses vêtements n’étaient pas très bien choisis, j’étais déçue de ce manque de fraicheur. Pourtant, il y a quelque chose qui m’a enchanté, et auquel je ne m’attendais pas : son attitude. Je m’étais préparée à une front women froide, hautaine. Et voilà que la belle sourit, s’adresse au public avec enthousiasme et s’efforce même de balbutier quelques mots en français pour nous faire plaisir. Elle se met le public dans la poche et casse son image de femme fatale blasée. Chapeau !
J’étais en train de méditer sur ces problèmes esthétiques de haute importance, tout en shootant le plus possible sur les chansons du dernier opus que je n’apprécie pas (le pompeux « Breathing Under Water », ou encore « Lost Kitten » où Emily minaude comme un chaton insupportable) quand soudain, il y a eu « Empty ». Beauté.
Lorsque tout explose, je comprends qu’il faut que je remballe mon matos vite fait si je ne veux pas finir avec l’objectif incrusté dans la face. Je te tente tout de même quelques clichés, plus ou moins flous, qui témoignent de cette énergie brute.
C’est tellement jouissif de voir tous ces gens qui se déhanchent, connectés par une simple chanson. Je me surprends à me trémousser comme une ado sur « Dead Disco » en criant les paroles, euphoriques. Bien sûr, le tambourin était de la partie.
Le Encore est assez musclé, avec « Monster Hospital » et Gold Guns Girls. Résultat, on a manqué d’air au Trianon.
Leur au revoir ? Absolument adorable : ils s’avancent au bord de la scène, Emily et son compagnon Jimmy, avec un petit air de « on vous a préparé une surprise ». La chanteuse se remet à bafouiller en français qu’elle aimerait écrire des chansons dans toutes les langues du monde, et que dans la vie il n’y a rien de mieux que la musique. C’est mignon.
Ensuite, j’entends les paroles de ma chanson préférée « Get high… Get to close to the flame… ». Oh, un adieu à coup « Gimme Sympathy » en acoustique, et puis s’en va. Je crois que j’ai versé une petite larme pour le coup.
Et pour finir, Ad Lib sur la phrase du refrain « Come on baby play me something… like Here Comes The Sun », les autres membres du groupe les rejoignent sur le bord de la scène, tout le public chante et c’est complètement magique.