Une fois n’est pas coutume, la rentrée sera salée et probablement synonyme de galères pour des centaines de milliers d’étudiants en recherche de logement. Premier poste de dépenses des 18-25 ans engagés sur le chemin des universités et des écoles supérieures, dans un contexte qui voit par ailleurs le recul sensible de leur niveau de vie, le logement apparaît plus que jamais comme un frein à la réussite et à la construction des parcours linéaires chez les jeunes.
Des coûts liés au logement toujours plus importants
Au mois de septembre, un étudiant déboursera en moyenne 2 434 euros pour ses frais d’inscriptions, sa cotisation à la sécurité sociale et surtout pour son logement, nous rappelle la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes). Si ce chiffre est en augmentation de 2,6% par rapport à l’année dernière, et de 50% par rapport à 2002, c’est avant tout parce que le coût du logement a explosé.
Alors que seuls 7% des étudiants bénéficient et bénéficieront encore cette année d’un logement social proposé par le CROUS, la majorité devra une nouvelle fois faire face au marché libre, ou les prix sur certains secteurs, notamment pour les petites surfaces et studios, connaissent une véritable envolée. Outre la demande, c’est surtout le phénomène de relocation, accentué par le départ des étudiants qui ne veulent pas avoir à payer leurs loyers d’été, qui explique cette inflation et permet aux propriétaires d’augmenter le loyer à chaque renouvellement de bail.
Entre la rentrée 2011 et celle de 2012, le coût moyen du logement a augmenté à Paris comme en province
Des efforts publics qui restent à concrétiser
Du côté des politiques, si des outils ont récemment été mis en place afin de limiter, sur le marché libre, la dynamique coûteuse des loyers à la relocation sur les agglomérations les plus « tendues », force est de constater que la construction de logements étudiants, inscrite aux engagements de campagne de François Hollande, peine à rattraper les retards accumulés. Fixés à 40 000 logements sur une durée de 5 ans, les objectifs de construction/réhabilitation demeurent néanmoins en deçà des prérogatives appuyées par le plan Anciaux (2004), qui visait à réaliser 7000 réhabilitations et 5000 constructions chaque année.
Du côté des aides au logement, le gouvernement devrait généraliser d’ici au printemps 2013, le principe de cautionnement solidaire pour les étudiants. Déjà expérimenté à Bordeaux et Toulouse, ce dispositif implique la participation des Conseils régionaux à la prise en charge de la caution locative afin de limiter les dépenses des étudiants en début d’année.
Pour les situations les plus délicates sur les villes à marché tendu, et les étudiants les plus précaires, il existe par ailleurs des solutions alternatives d’hébergement. C’est le cas, par exemple, des logements intergénérationnels, ou l’étudiant, moyennant services, se voit loger gratuitement ou presque par une personne âgée. Une expérience déjà éprouvée sur certaines villes, à l’image de Paris ou Grenoble, mais qui ne peut fonctionner qu’à condition de certaines concessions…
Liens utiles :
Le site du CROUS, Lokaviz.fr, pour les logements de particuliers
Le site mapiaule.fr et son forum hyper dynamique
Les désormais connus colocation.fr et appartager.com, pour la colocation
Les sites ensemble2générations.fr et leparissolidaire pour le logement intergénérationnel
Mots-clés : bail, caution, François Hollande, Logement étudiant, loyer, loyer de relocation, marché immobilier, Plan Anciaux, rentrée universitaire
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