Un éditeur anglais, Barley Blair, est embarqué bien malgré lui dans une affaire d'espionnage impliquant Russes et Britanniques.
"La Maison Russie (The Russia House)" de Fred Schepisi
Avec : Sean Connery, Michelle Pfeiffer Sortie le 21 aout 2012 Distribué par Filmedia Durée : 124 minutes Nombre de : 1 Film classé : Tous publics Le film : |
A l’origine j’imagine que le couple Pfieffer-Connery a dû attirer pas mal les producteurs. Lui, dans le rôle du parfait intello, éditeur un brin poète et vagabond, elle, en jolie Moscovite, toute aussi intello, éprise d’une liberté qu’elle va tenter de gagner en jouant avec le feu.
Car malgré la glasnost du moment, les services secrets soviétiques sont sur les dents. Aussi quand l’un des leurs s’apprête à fournir des renseignements à l’ennemi, de part et d’autre de l’Atlantique, via la Tamise, la guerre souterraine reprend de plus belle.
John Le Carré, est à l’origine de ce scénario qui n’a rien à voir avec l’excellent film «La Taupe», inspiré du même romancier. Son traitement est tout aussi différent, beaucoup plus simpliste, malgré une entrée en matière assez particulière, qui donne vraiment envie d’aller voir un peu plus loin.
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J’aime particulièrement bien la façon dont l’histoire se conjugue entre le passé et le présent; les flash-back sont comme des échos qui se heurtent au récit par ailleurs très linéaire. Cette confrontation de style donne du rythme aux péripéties de notre éditeur qui, en assurant le minimal syndical ( Sean Connery) , apprend à devenir un espion, ce qui ne l’enchante pas vraiment. Son manque d’entrain lui donne alors encore plus de charme et les scènes de briefing, débriefing et autres séances d’interrogatoires m’ont personnellement réjoui.
Car ici le problème n’est pas de débusquer l’intrus, mais de percer la véritable personnalité d’un «donneur», un certain Dante (Vladimir Zunetov ), possible transfuge soviétique, dont les services secrets occidentaux se méfient. Notre éditeur ayant été approché lors d’une manifestation littéraire à Moscou, le voici chargé de mener les tractations, le plus discrètement possible. Son contact: la belle Michelle Pfieffer, dont tout le monde se méfie, aussi.
Elle n’en fait pourtant pas des tonnes dans ce triangle, presque amoureux, à coup sûr dangereux. Mais à force de limpidité, l’histoire s’émousse dans une mise en scène encore assez habile pour donner le change, mais plus de suspense. Et tous ces agents, vautrés dans un salon, en train d’attendre les événements, je trouve que ça ne fait pas trop sérieux. Mais peut-être est-ce le quotidien de ces hommes de l’ombre, coutumiers des coups tordus.
Un quotidien que Fred Schepisi ne manque pas de saisir quand il se retrouve dans les rues de Moscou. Un point de vue sur la vie de ses habitants, son patrimoine, son architecture. Des séquences urbaines en enfilade, c’est du vécu, coco !
En bref
Le film
Malgré John Le Carré, l'histoire une fois intelligement posée, n'a plus rien de palpitante. Sean Connery et Michelle Pfeiffer assurant quant à eux le minimum syndical. Seule , la mise en scène de Schepisi, assez souvent inspirée, permet de tenir un peu de suspense , à flots. Un peu seulement...