Vive des vacances bien méritées après une année de dur labeur. A nous, les pays exotiques, les balades en montagne, les voyages culturels ou le farniente sur les plages de galets ou de sable fin.
Sea, sex and sun.
Chacun(e) se détend, se délasse, décompresse en fonction de ses besoins.
Cependant, tous les ans, à chaque veille de vacances, je me pose les mêmes questions: combien de chiens seront-ils abandonnés cette année, combien de maîtres se rendront-ils dans un refuge pour laisser leur animal en invoquant des prétextes bidons? Ou pire encore, combien de maîtres auront-ils la lâcheté de laisser leur chien dans un bois, au bord d'une route ou sur une aire d'autoroute? Je voudrais pouvoir les rencontrer, ces gens-là, et leur parler, leur demander quelles sont les motivations qui les poussent à agir de la sorte. L'occasion ne me sera probablement jamais donnée. Je suis impuissante et c'est cela qui me fait le plus mal. Ma réflexion part d'une certaine logique, à mes yeux, du moins. Pourquoi vouloir un chien, un être vivant qui fera partie de la famille, qui donnera des joies à tous ses membres, pour ensuite l'abandonner pour cause de vacances? Cela me dépasse. Pourquoi acheter, alors qu'il y en a tant que l'on peut adopter, un animal comme un objet en n'ayant aucune conscience des responsabilités que cet acte implique et s'en débarrasser dès qu'on s'en lasse? Cela me dépasse. Bien sûr, j'oublie les modes. Paris Hilton arbore son chihuahua dans les magazines people et les ventes de ces mini-chiens décuplent jusqu'à ce que la tendance labrador brun assorti à l'intérieur cuir du cabriolet machin soit d'actualité. On a assisté à la tendance dalmatien, labrador, border coolie, berger australien, et j'en passe, des races qui ont un besoin vital de se dépenser au quotidien et qu'on enferme dans des appartements dans lesquels ils détruisent tout faute d'espace et de balades et, bien entendu, on les blâme pour ensuite, les abandonner. La demande pour ces races à la mode fait des ravages chez les femelles épuisées par des grossesses répétées. Chez un vétérinaire, j'ai vu une femelle bouledogue français (très prisé en Belgique), le ventre rasant le sol, incapable de se mouvoir. Enfermée dans un container servant à la reproduction, cette chienne n'avait jamais vu un brin d'herbe. Et je ne m'étendrai pas sur le traffic provenant d'Europe de l'est dont le quart des chiots meurent au cours du transport.
Et puis il y a les autres, ceux qui aiment leur chien et qui ont de gros moyens financiers, comme à Hollywood où une jeune-femme a ouvert un hôtel de luxe pour chiens.
Je vous l'accorde: trop, c'est trop mais je reste persuadée qu'entre le lâche abandon et le luxe, il y a autre chose. Le respect, peut-être? Le respect des animaux, de la nature, de l'environnement. Tout est une question d'éducation.