Grâce à un ténor du barreau, un procureur trouillard, paranoïaque et devin et Maman Anne qui le chouchoute, Nounours est arraché des mains de la vilaine dame noire qui a osé l'accuser du pire. Il va pouvoir, la fleur au fusil ou ailleurs, retourner dans son pays où l'attendent ses amis fidèles et vaquer à nouveau à ses occupations favorites. Tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes.
J'ai toujours pensé que les lettres j,u,s,t,i,c,e composaient uniquement une partie du mot inJUSTICE. Professionnellement, j'en ai subi les affres qui torturent l'estomac et provoquent des insomnies. Mes opposants, très riches et surtout très influents dans les backstage des tribunaux, m'ont hâchée menu, sans vergogne, afin de pouvoir mieux m'avaler. Ils ont failli me mettre sur la paille alors que j'étais dans mon bon droit. Même mon avocate, pourtant parée à gérer ce genre de situation, était dépassée par tant de prétention haineuse de la part de ces prédateurs. Ce jour-là, j'ai compris que lorsque l'on tombait au plus bas, on ne pouvait que se relever, du moins en principe.
Alors, comme beaucoup de femmes, je pense à N.Diallo qui, depuis hier, s'est empressée de rayer le mot "justice" de son vocabulaire. La justice des hommes, en tous cas. Mais il existe une autre justice, céleste, diront certains.
Hier, on a probablement fait péter les bouchons quelque part du côté de Tribeca mais derrière la porte, le boomerang guette. On ne peut en effet, impunément, faire le mal sans que l'effet boomerang ne nous rattrappe un jour. Mais il est très patient. Il s'en fout, il a le temps. Que DSK se tienne sur ses gardes car il se peut qu'un jour ou l'autre, le boomerang ne le ratrappe sans qu'il ne le voit surgir, trop occupé qu'il sera à se reconstruire quelque part en France (?) entouré de sa cour.
De toute manière, quoiqu'il fasse, où qu'il soit, DSK trimbalera partout derrière lui une casserolle nommée Nafissatou et Anne Sinclair aura beau s'évertuer à tenter de le débarrasser de ce fantôme encombrant par tous les moyens financiers et autres, rien n'y fera...
On en reparlera demain ou....plus tard.
Image: Le retour du fils prodigue, dessin d'Allegrini Francesco.