Après plus de 500 jours sans gouvernement, la Belgique semble avoir trouvé une solution à une crise politique qualifiée d'historique. Les différents partis ont négocié, sans la NVA cette fois, et nous ont concocté une réforme de l'état qui semble avoir été approuvée par tous. Ouf! On respire. Rassurés, les Belges ne cachent pas leur émotion car il s'en est fallu de peu que ce pays se volatilise.
Donc, Benoît Poelvoorde qui, au plus fort de la crise, avait déclaré qu'il se laisserait pousser la barbe tant qu'il n'y aurait pas de gouvernement, peut enfin se raser (non, ce n'est pas une histoire belge). Terminée la grève du sexe suggérée avec ironie, il y a quelques mois, par la députée Marleen Temmerman. Le premier ministre de transition, Yves Leterme ne peut plus invoquer cette raison pour s'offrir des ébats extra-conjugaux. Fini, terminé, Madame reprend du service.
Personnellement, je peux enlever le gadget "Camping" de mon blog. Aux prochaines présidentielles Françaises, je n'aurai pas l'occasion ni la chance de voter pour une femme.
C'est Albert II qui a servi de détonateur à nos politiques. Le 21 juillet 2011, lors de son discours télévisé pour la Fête nationale, les spectateurs ont craint que le Roi des Belges ne frappe du poing sur la table. Le discours était concis, précis, osé et a touché la cible en plein coeur. Marqué par des négociations stériles entre formateur, conciliateur et démineur (sic), on a vu le Roi se décomposer de jour en jour. Ce 21 juillet, il a prouvé qu'il n'était pas un roi fantoche ainsi que l'exige la Constitution belge. En 1990, son frère Baudoin 1er avait lui aussi marqué les esprits lorsqu'il avait choisi, ce qui était son droit, de ne pas approuver le projet de loi visant à autoriser l'avortement. Il était d'ailleurs prêt à assumer les conséquences de son geste même une éventuelle abdication si une solution n'était pas trouvée. Sous la houlette de Wilfried Martens, alors Premier Ministre, une parade juridique fut élaborée permettant au Conseil des Ministres de constater que le Roi était dans l'impossibilité de régner durant 2 jours pendant lesquels la loi fut votée.
Du côté de la France, DSK fait amende honorable devant une Claire Chazal qui semble avoir perdu son sens critique et son talent journalistique.