Ce 21 août, Hollande a donc engagé la République de son soutien auprès du Conseil National Syrien. Le communiqué est sans ambiguïté. Après 14 mois d'attentisme de Nicolas Sarkozy, c'était bienvenu. Son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius revenait d'un déplacement sur les zones de soutien humanitaire dans la région. Et Hollande avait également reçu Lakhdar Brahimi, le nouveau représentant spécial de l’ONU.
Le même jour, Barack Obama menaçait Assad d'une rétorsion militaire si ce dernier envisageait l'utilisation d'armes chimiques. Quelques heures plus tard, on apprenait l'incroyable: « La Syrie est prête à discuter d'une démission du président Bachar al-Assad dans le cadre d'un processus de négociations avec l'opposition » avait déclaré en substance à Moscou le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil. «Pendant le processus de négociations, on peut étudier toutes les questions et nous sommes prêts à étudier même cette question».
Effectivement, la situation syrienne... n'avait plus rien à voir avec celle de la Libye au printemps 2011. A l'époque, Sarkozy avait obtenu un accord onusien pour intervenir militairement. Pour la Syrie, Sarkozy avait échoué à l'obtenir. Hollande récupéra les restes d'un enlisement diplomatique. La Russie de Poutine, ex-grand ami de Sarkofrance qui devait faire travailler nos chantiers navals de Saint-Nazaire ne voulait accepter de nouvelles ingérences occidentales.
En Syrie, une journaliste japonaise a été tuée lundi à Alep.