Attention : Le billet qui va suivre n’est pas là pour casser du sucre sur le dos de l’éditeur Panini, surtout qu’il a été le premier à publier Batwoman, ce serait donc un peu se foutre de la gueule du monde, qui plus est, sans être une fervente consommatrice, je possède moi-même 41 albums de la Scuderia des comics. Je considère donc avoir dépensé assez d’argent pour me permettre ce petit tacle qui n’occasionnera pas, j’en suis persuadée, un quelconque déficit des ventes de cet éditeur, ou pire encore une chute du triple A dans le baromètre des Tifosi Marveliens. Ceci étant clarifié, passons aux choses sérieuses…
Oui, je suis une DC Girl et oui, j’idolâtre le personnage de Batwoman, les habitués du TLGB le savent et doivent d’ailleurs je suppose un peu rigoler devant une telle obsession, et pourtant, sachez que mon fond d’écran, et bien, c’est bel et bien Wonder Woman qui y préside, et non la Déesse de Gotham (parce qu’elle est en fond d’écran sur mon mobile ! Ah !)
Tout ça pour dire j’attendais avec ferveur-mais quand même un peu au tournant, si si- la version de Batwoman Elegie par Urban Comics, mon mètre étalon étant le Hard Cover Deluxe parut en 2010. Cette édition fut pour moi une gifle monumentale sans sommation, et la qualité (autant visuelle qu’éditoriale) de cet album m’avait tellement scotchée que j’en attendais pas moins de la version française, malheureusement ce fut loin d’être le cas.
Alors avant de commencer, sachez qu’il y a quelques jours j’ai fait part sur Twitter (je dis ça pour les honteux adeptes de l’Unique Facebook) du résultat sans appel d’un test que j’avais soumis à ma chatte (oh lala non ne vous emballez pas !) dans lequel elle allait directement se vautrer aux côtés de la version d’Urban Comics. Mimine, c’est son nom, est un peu pour moi l’équivalent de ce que Streaky est pour Supergirl. Par conséquent, son avis compte et fait loi.
Mais il fallait quand même que je lance moi-même mon enquête car Mimine malgré son ventre bedonnant et son âge respectable a réussi a chopper au vol il y a de cela des années une chauve-souris sortie de nulle part et en faire un véritable carnage dont je réussi à trouver les restes encore des semaines plus tard… mais une fois de plus je m’égare.
Possédant donc vous l’aurez compris les trois versions de Batwoman Elegy, la tentation était trop grande pour que je ne puisse pas faire de comparaison entre ces différentes éditions et vous allez voir que les choses parlent d’elles même concernant leur contenu et leur mise en page respective.
Voilà comment j’ai disposé notre affaire : le TPB en VO à gauche ou en haut de la photo, Panini toujours au centre, et Urban sur la droite ou en bas. On notera donc que la version du Panini a la même taille que le Deluxe, ce qui laisse présager de belles choses, mais ça malheureusement ça va vite s’arrêter là.
Parce que déjà pour commencer, un éditeur qui balance comme ça le logo de Batwoman sur la tranche de son album, Put@@@ de M€€€€ mais qu’est-ce que ça fait du bien !
Et c’est en tournant la page que l’on s’aperçoit vraiment du respect d’Urban pour le support original, même si le format est un peu réduit, on retrouve à l’identique ce qui a fait la puissance visuelle de ce TPB en VO.
Alors que Panini rentre d’emblée dans le vif du sujet, Urban Comics a traduit la merveilleuse préface de Rachel Maddow (pour information Rachel Maddow est une figure et une représentante très importante pour la communauté LGBT dans le domaine des médias, animatrice de talk-shows et d’émissions de radio, sa verve est un délice notamment en matière d’avancée de nos droits, ce n’est pas pour rien que DC l’a “embauchée” pour commenter Elégie, omettre cette intervention est quelque part passer à côté du message lancé par Greg Rucka, et c’est une monumentale erreur, Batwoman est devenue tout sauf un objet marketing, c’est d’ailleurs le seul personnage qui n’a pas subi les foudres du rebaunch de DC, OK ? Panini là tu files vraiment du mauvais coton…
Encore une fois, voici le reflet (en négatif cette fois) de ce qu’est capable de faire Urban pour adapter sa version de Batwoman…
Et oui, donc au final j’ai eu envie d’envoyer bouler la version de Panini, trop en deçà par rapport à l’album original, alors que celle d’Urban, exempte d’un sans faute, n’a absolument rien à voir avec l’édition italienne d’autant plus qu’elle est agrémentée de trois chapitres supplémentaires, le fameux Cutter de Jock et Rucka (DC #861 à 863) qui permet de mieux appréhender la suite des aventures de Batwoman et de son acolyte Flamebird…
Verdict, pour quasiment le même prix (pour ma part après une matinée assez stressante le jour J de sa sortie, et puis merde, vous n’avez qu’à me suivre sur Twitter !) on ne peut imaginer prendre la direction de Panini Comics. de là à vous inciter à revendre votre exemplaire italien pour acquérir la version française…
Mimine a fait le bon choix…