Dans les (vrais) aéroports, on voit de nombreux stéréotypes. Entre deux vols, couché, j'ai pris le temps d'observer:
1. Il y a... Les brezo*
Ou si vous voulez, les gaous*. Ce sont les plus remarquables malheureusement. Très faciles à reconnaître. Ils sont les moins pressés. Ils observent. Attentifs à tous les détails, ils sont perdus mais prétendent le contraire dans leur attitude. Ils ne savent pas où mettre le pas et ne veulent pas poser de questions: il ne faut surtout pas qu'on se rende compte qu'ils ne savent pas où ils sont. Oops! C'est déjà fait!2. Il y a... Les beaux gosses.
Ça marche aussi pour les filles. Les belles gosses? Ils se sont certainement préparés longtemps à la maison pour prendre l'avion. Ils sont: saaapés. Et cela dépend de la mode. Mais ça saute à l'oeil. Coiffure au point. La pompe qui tue. Les lunettes vissées sur la tête. Une veste (accessoire in-dis-pen-sa-ble) même en été. Ils sont les plus beaux et veulent que nous les trouvions. C'est parfois réussi. D'autres fois... Par contre?!3. Il y a... Ceux qui sont heureux de partir (ou de rentrer)
Ils ne voyagent pas très souvent mais ils aiment les voyages. Apeurés et à la fois excités par l'inconnu, la perspective de changer d'air et de découvrir des choses nouvelles est leur essence. Leur visage est enjoué. Un sourire permanent s'y dissimule. Leur regard dévore tout ce qu'il y a autour. Ils n'hésitent pas à poser des questions et à tenter des choses.4. Il y a... Les commis voyageurs
Leur pas est sûr. Ils ont parcouru cet aéroport des centaines de fois. Au contraire des précédents, ils savent où mettre les pieds et sont pressés de mettre un pied devant l’autre. Pressés d’aller rejoindre la prochaine porte pour le prochain embarquement. En salle d’embarquement, ils sont faciles à reconnaître. Ils ont l’équipement d’athlètes du voyage (piqués ou pas dans un des nombreux avions empruntés) : oreiller gonflable, masque de voyage, bouchons d’oreilles…5. Il y a... Ceux qui aimeraient rester
Les plus touchants. Ceux qui font de l'aéroport un endroit merveilleux. Leur visage est légèrement fermé. En salle d'embarquement, il regarde l'avion à travers les vitres mais ils ne voient que le pays qu'ils quittent, les souvenirs qu'ils laissent... L'amour qu'ils laissent derrière. S'ils n'ont pas le regard vide, ils ont le regard humide comme cette jeune fille au téléphone juste avant d'embarquer. Visiblement déchirée par l'obligation de prendre un avion. Ce qu’elle laissait derrière était bien plus cher à son cœur ou à son âme que ce qu’elle partait retrouver.Et où je me classe moi, vous vous demandez? C'est bien le moment ou vous appliquerez ce proverbe à ma place: on n'indique pas son village de la main gauche.
Choisissez :-)