Je prends enfin le temps de faire une review de cet excellent album sorti fin juillet. Album presque étonnant tellement il réussit le mélange des genres. A certains moments, on croirait écouter une compilation de plusieurs artistes différents.
L’album sur Deezer :
http://www.deezer.com/music/strip-steve/micro-mega-3666701
Richesse des sons
Strip Steve, ou plutôt Théo Pozoga, jeune bordelais enrôlé chez Boysnoize Records (décidemment ces temps-ci) nous délivre un ensemble assez harmonieux et varié. L’album évolue d’une electro-house acide (Stomp, Calcium) à de la house filtrée très Daft Punk (Radiocheck, Skate Control), en passant par des rythmiques Justice (Music for the ringtone generation), des beats groovy (Money Trouble Funk) ou de l’ambiant (Hood, Mega).
Avec tous ces changements, on aura du mal à définir le style “Strip Steve”. Et c’est peut-être ce qui fait sa force : on ne s’ennuie pas, et en même temps, on n’a pas l’impression d’écouter des sons mille fois produits comme avec des fans d’Ed Banger, Skrillex ou Avicii, entraînant une sorte d’hommage masochiste envers leurs prédecesseurs.
Une richesse musicale digne des plus grands, la relève de la French Touch est assurée..sur un label allemand. D’ailleurs, la soirée de lancement a eu lieu à Berlin, la ville ou vit désormais le Français. Tout un symbole. En tout cas, on ne peut que saluer la réussite de Boys Noize à dénicher des talents loin de ses frontières, Les Petits Pilous étant un autre exemple de transfuge français en Allemagne.
Un nom évocateur
Pourquoi ce titre d’album ? L’explication de l’auteur est que “cela représente l’idée que tout, de l’infiniment petit à l’infiniment grand est conçu selon un même modèle, une vision fractaliste de ce qui nous entoure, une manière de voir la variété et le chaos comme faisant parti d’un Tout.” Un DJ croyant donc.
Un album réussi au final, dont le rythme ne retombe pas et avec peu de morceaux à jeter (j’aime moins les deux derniers morceaux – Calcium et Mega – mais ça n’enlève rien à la qualité de ce 1er album).
Strip Steve au Transbordeur en 2008.