Aujourd’hui, direction Bergen en Norvège. Véritable niche à artistes talentueux, on doit surtout sa renommée musicale grâce à un homme : Erlend Øye. Si ce nom ne vous parle pas tant que ça, ce cher monsieur se cache derrière des projets comme Kings of Convenience ou encore The Whitest Boy Alive. Zoom…
Après une légère divagation en Angleterre au milieu des années 90, Erlend Øye retourne finalement dans sa ville natale et forme le groupe Kings of Convenience en 1998. L’année 2001 est marquée par la sortie du premier album du duo intitulé “Quiet Is the New Loud ” : deux voix, deux guitares, aboutissant à une pop intimiste doucement nostalgique (le morceau “Toxic Girl” est à recommander). 6 mois plus tard sort déjà un album de remixes (“Versus”) avec notamment ceux entrepris par son compatriote Erot et l’anglais Four Tet.
Erlend s’échappe par la suite avec les norvégiens (encore) de Röyksopp le temps de quelques titres qui firent le tour des clubs de la planète (album “Melody A.M.” sorti en 2001)
Un premier pas dans la musique électronique qui a dû le décider à tenter l’expérience de son premier opus sous son propre nom. Conçu à travers dix villes et autant de producteurs, “Unrest” est un album où l’on retrouve la simplicité de la voix et des textes du scandinave, souligné par les apports de quelques artistes renommés en la matière comme par exemple Morgan Geist de Metro Area.
En parallèle, il se produit sur scène en tant que DJ, chantant sur les compositions, en témoigne sa compilation complètement réussi “DJ-Kicks” sorti en 2005.
Comme si Erlend Øye était nourri d’une inspiration infinie, celui-ci se lance un an après dans un tout autre projet basé à Berlin : The Whitest Boy Alive. Opérant comme un véritable groupe de scène, le quatuor sort “Dreams” (2006), plus revigorant et plus dansant que Kings of Convenience. Des pépites comme “Burning” situe immédiatement l’auditeur en terrain conquis… Sans oublier trois ans plus tard leur “encore plus fameux” album intitulé “Rules”, plus électro mais tout aussi exaltant.
Insatiable, notre grand roux norvégien se délecte d’un dernier passage dans sa dorénavant si petite ville de Bergen afin de retrouver son pote Bøe, partenaire des KOC afin de pondre son dernier album en date prénommé “Declaration of Dependance” (2009). Et encore une fois, Erlend est à son apogée.
Vous l’aurez compris, même si Erlend Øye n’est pas encore maire de sa ville voire président de son pays, il est à nos yeux l’une de nos merveilleuses révélations de cette dernière décennie.