Mercredi dernier, je suis allé voir l'expo retrospective sur Gerhard Richter à Beaubourg.
Je le dis tout de suite, je ne suis pas très sensible à son art. Ses tableaux ne m'ont pas émus, mais ils m'ont fait réfléchir, et c'est peut-être mieux :-)
Tout au long de sa vie (qui n'est pas terminé, heureusement) il a alterné l'abstraction avec un classicisme réaliste.
Son travail, techniquement, le plus frappant s'apparente à de l'hyper-réalisme. De la reproduction de portraits, paysages, imprimés peints au plus proche des originaux mais (la plupart du temps) en flou. Il installe ainsi un autre regard, une distance avec le sujet. Le tableau devient une question, plutôt qu'une réponse.
Il a, plusieurs fois au cours de sa carrière, alterné ces tableaux/photos flous avec une peinture abstraite souvent monumentale.
Ce qui m'a passionné chez lui c'est cette démarche de recherche constante du rapport de l'homme à l'image. Il s'interroge sur notre manière de voir, sur ce que l'on regarde, mais n'impose aucune réponse, et, pour cela, va utiliser tous les moyens à sa disposition (peinture abstraite, sculpture, hyper réalisme, peinture classique et mélange de tout ça).
Allez lire son interview, ici :-)