Edition jubilaire pour le gratis bluesfestival de Wespelaar qui annonce, fièrement, 'Swing Wespelaar, celebrating 25 years blues for the people.
Une affiche om U tegen te zeggen et un public venu en masse pour la première soirée.
Une marée humaine plus impressionnante que le flux et le reflux des eaux sur la plage de Bredene-bad!
Après avoir salué tout ce que le royaume compte comme blues fans et refusé 27 Primus, tu abandonnes Philip, drink je nog een pintje, et Ivan, le terrible, pour te diriger frontstage, il est 19h10', l'annonceur vient d'introduire
Barefoot and the Shoes, à qui revient l'honneur d'ouvrir les réjouissances 2012.
En juin, Barefoot and the Shoes, flanqué du vieux Roland, t'avaient impressionné lors d'un Stoemp au Café Merlo, ils ont confirmé tout le bien qu'on pensait d'eux, du côté de Wespelaar.
Les esprits chagrins avanceront que leur mixture ne peut être cataloguée genuine blues, who cares, appelle le truc 'roots music' et tout le monde sera content!
Barefoot Lynnfield (Vocals, Acoustic Guitar)/Sander Cliquet (Electric Guitar, Backings, Mandolin)/Jens Paeyeneers (Rhodes, Organ, Piano)/Dirk Vandenbulcke (Drums) entament le set avec le gospel ' John the Revelator'.
Après cet apéritif noir on a droit à 'Copycat', un blues aux intonations Pearl Jam.
La suivante risque de devenir notre nouvel hymne national ' A cloud over the land'.
Menneke, on n'a pas aperçu un seul nuage aujourd'hui, le mercure est monté jusqu'à 28°, et ce funk blues risque bien de nous faire suer davantage.
Une intro soft du brillant Jens, ' The ballad of lady If', Sander entre en piste et la gentille ballade se transforme en r'n'b brûlant.
' No time to waste', aux vocaux toujours aussi noirs sera suivi du traditional, 'The Wayfaring Stranger' pendant lequel Jens nous fait admirer un travail racé.
Un superbe slow à la James Morrison, ' If I am getting old', avant de voir Barefoot attaquer solo le ' Same Ol'River' du singer/songwriter Jeff Black.
Le midtempo narratif ' Wither &Wane' se retrouvera sur le second CD, il te fait songer à cet autre crack de chez nous, l'éternel rootsy outsider, P. Van Sant!
Un tempo plus agité avec ' Be your fate', aux sonorités Doobie Brothers 1972, avant de proposer a slower one,' Some Positivibility' .
La notion 'slow' n'étant pas universelle, le titre pompe allègrement sur background de piano jazzy.
J'ai connu un gars à Keerbergen upon Mississippi, voici le singalong ' Prospèr', au dobro et à la slide.
65' de show, le village aura droit à un bis!
Une version bouillante du 'Love me two times' des Doors, le jeu de Jens Paeyeneers n'ayant rien à envier à celui de Ray Manzarek.
Good band!
Second groupe, la crème du British blues: The Nimmo Brothers
Les frangins de Glasgow se produisent moins ensemble depuis que Stevie a été forcé de calmer le jeu suite à des ennuis de santé, depuis 2009.
Alan a fondé King King pour palier à la défection temporaire de son reuf, le groupe tourne inlassablement, tu as eu le bonheur d'assister à deux de leurs gigs en 2012.
Pour accompagner le dangereux duo de guitaristes/bûcherons, une rythmique coulée dans un béton qui ne présentera jamais la moindre fissure: Lindsay Coulson ( bass) et Wayne Proctor ( drums) qui accompagnaient Alan, watch my kilt, lors du récent Duvel Blues.
Plus de quinze ans de tournées ensemble, leur turbine blues/soul/rock tourne nickel.
Ils ouvrent avec 'Never gonna walk', du blues aux relents Stevie Wonder, la voix de l'autre Stevie, l'Ecossais, est tout aussi noire et n'a jamais sonné mieux.
Un premier doublé de guitares des gringalets ( 80 pounds x 3, par personne) pour émoustiller la galerie, ça va chauffer.
Alan au chant pour ' Flat Broke' qui mouline funky.
Come closer, demande-t-il , avant d'amorcer un premier slow blues gluant, ' Longway from everything'.
On cite Alan Golden, un gars du Surrey: 'Alan took his guitar down so low that you could have heard a pin drop as the audience gave the playing its full attention.', il avait raison on a entendu un grillon crisser à Juan-les- Pins à 1200 bornes d'ici.
Finies les jérémiades, on pousse sur le champignon, même si le titre annonce 'Slow Down'.
Sur notre dernier CD ( 'Brother to Brother'), ' Still here Strumming', a soulful rocker.
Une slide pour Stevie, ' Reason to Believe' ( pas le hit de Tim Hardin), du blues flamboyant avec un drumming aussi solide que l'Empire State Building, ensuite un soul blues récent ' Waiting for my heart to fall', with some nice guitar interplay.
Le Bad Company soundalike, 'Living Again', lui aussi s'écoute sur le nouveau né et nous dédions ' If I could see through your eyes' à notre plus vieux fan, he came all the way from Glasgow to see us here.
Après l'accalmie, it's time to shake your ass, le rock à la Chuck Berry/ Rod Steward avec ses Faces, 'The shape I'm in', un kilt entamant une danse Apache, ça impressionne raide.
Immense ovation et bis saignant, ' Black Cat Bone' avec le fameux numéro Captain Nimmo, je fais tes accords, tu fais les miens.
Sensationnel, as usual!
Une tête d'affiche exceptionnelle pour ce premier soir, les Fabulous Thunderbirds de Kim Wilson existent depuis 1974, ont sorti quelques albums mémorables et ont vu défiler quelques musiciens de renom, Jimmie Vaughan, le frère de Stevie Ray, en tête, mais aussi Mike Buck, Duke Robillard, Gene Taylor, Kid Ramos ou Nick Curran...
Pour compliquer le boulot des chroniqueurs amateurs: no setlist!
' My Babe' ( Willie Dixon) qui pompe rond pour démarrer en force et déjà un soul blues collant.
Kim sort son harmonica pour le classique 'Early in the morning', à tes côtés les comparaisons vont bon train, Charlie Musselwhite, Gary Primich, James Harman... mais,manifestement, il n'y a qu'un Kim Wilson !
Le turbo à plein régime, 'Wrap it up' à la sauce r'n'b infectieuse, suivi de la locomotive ' Wait on time' .
Une quinca souple a escaladé un arbrisseau situé à 25 mètres du podium pour swinguer au sommet de l'arbuste qui bat la mesure, there's no age for rock'n roll!
Pendant ce temps, les Fab. Thunder. envoient un instrumental de dix minutes pendant lequel Kim, le chauve, soliloque, soutenu par le brave Jay, pendant 363 secondes, top chrono.
Une chevauchée fantastique semée d'embûches, l'escadre rapplique pour une cavalcade finale, Wespelaar se dit que Geronimo, John Wayne, John Ford et John Carradine, en comparaison, c'est qu'une bande de minables.
Tu crois que le mec va se reposer après cette démonstration, erreur, il a encore du jus et repart à l'assaut avec un roadhouse blues suant et un méchant swing permettant la mise en évidence de l'Hammond.
' Stranded in St Louis' un nouveau slowblues visqueux et désespéré...I don't know why she left me... à d'autres, hein, gars!
Dans la même veine, un Texas Blues nerveux et un shuffle épicé avant le méchant 'She's Tuff' ( Jerry McCain), décrivant une nana comme on les aime ..long black wavy hair, ruby-red lips, un tour de poitrine intéressant et un jeu de hanches pas con.
Un rock sautillant 'Roll, roll, roll', présentation de la nouvelle équipe et un dernier jet bouillant, joué à du 150 miles an hour.
Il est minuit trente, Wespelaar réclame un rappel, bien sûr ce sera 'Tuff enuff'.
Une toute grande soirée dans la Campine brabançonne!