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Patrick Ricard, qui présidait la célèbre maison de pastis du même nom, vient de mourir à l’âge de 67 ans. Comme quoi l’alcool ne conserve pas. L’homme aurait pu rester en carafe et boire le flacon jusqu’à la lie en héritant de la petite entreprise de pastis de son père Paul.
Il n’en a rien été ! Patrick a érigé un colosse économique dans un secteur patriotique à savoir celui de l’alcool ! Il l’a fait avec beaucoup de prouesses, comme ses talents biquent !!
Son père Paul avait déjà constitué un géant français à partir d’une petite entreprise de pastis et, avec de la bouteille, avait racheté progressivement des concurrents, histoire de se confectionner un monopole bien sympathique et activement étayée par des techniques commerciales qui finiraient par s’appeler marketing puisque les américains nous abreuvent de leur vocable à défaut de nous hydrater en spiritueux !
Patrick Ricard sera mort en n’ayant pas réussi à écouler son pastis chez les Chinois et en laissant un homonyme qui se prend pour le fils spirituel de Dalaï-Lama ! Mais il n’a rien à regretter : il s’est concocté une jolie croissance horizontale en achetant des entreprises qui faisaient du whisky, du vin, du cognac voire de la vodka ! Pour des prix d’achat raisonnables il a su acquérir, au moment opportun, une ribambelle de petites structures qu’il a su intégrer à son groupe ! En quoi se lancer dans une telle aventure est-il hic ?
Ainsi le groupe Pernod-Ricard a réussi à s’implanter sur des marchés à fort potentiel de croissance. Il est par exemple leader mondial en Asie. Les marchés financiers ne se font pas de souci sur la santé future de ce géant !
En plus d’un bon flair pour les rachats notre brave Patrick a su dénicher de vrais talents pour l’aider à grandir. De brillants collaborateurs ont su l’aider dans sa quête de parts de marché ! Cet autodidacte, malhabile avec la langue de Shakespeare, s’est par exemple assuré de soutien de Pierre Pringuet, brillant polytechnicien, pour internationaliser le groupe !
Et Pringuet est aujourd’hui directeur général du groupe. Dans ses pas s’tissent une toile universelle de l’alcoolémie raisonnable ! Car, la recommandation du père Ricard n’a-t-elle pas toujours été de mettre cinq volumes d’eau (ferrugineuse ?) pour un volume de pastis ?
Savoir s’entourer, choisir ses cibles, déléguer, étaient les maîtres mots de notre disparu. Un bel exemple de réussite française dans un univers économique jugé morose !
Allez, mieux que les sucettes à l’anis de Gainsbard je vais m’en verser une petite rasade, à la santé du défunt !!Ne manqueront que les stridulations des cigales et le choc des boules de pétanque à la suite d’un carreau magistral sous les frondaisons de platanes provençaux.