Souvenez-vous, dimanche, Julian Assange apparaissait au balcon de l’ambassade d’Équateur à Londres pour y faire un discours, à quelques mètres seulement des policiers chargés de l’arrêter. Assange a demandé aux États-Unis d’arrêter sa chasse aux sorcières contre Wikileaks, et également de libérer l’informateur du site emprisonné depuis plus de deux ans sans procès : Bradley Manning.
CR: Carl Court/AFP
Les réactions ne se sont pas fait attendre, puisque le discours a remotivé les troupes du collectif des Anonymous qui contre-attaque sur des sites britanniques. ZDnet indique que des attaques de type DDoS ont touché les ministères de la Justice, de l’Intérieur et du Travail de Grande Bretagne, les rendant inaccessibles durant un petit moment. Le site du premier ministre britannique serait le prochain sur la liste, mais celui-ci n’a pas encore connu de perturbations.
Mais la Grande-Bretagne n’est pas le seul pays dans le viseur du collectif d’anonymes. Plusieurs grands sites suédois ont été pris pour cible la nuit dernière, et leurs attaques ont été revendiquées par les Anonymous. Sur le site primavi.se, on peut y voir un message de soutien à Julian Assange signé Anonymous. Ces derniers appellent maintenant à la mobilisation sur Twitter, pour inciter les sympathisants à attaquer les sites officiels britanniques et suédois.
Dans le même temps, le gouvernement américain a répondu au discours de Julian Assange par le biais du département d’État :
[Julian Assange] profère toutes sortes d’affirmations gratuites sur [les États-Unis] alors qu’en réalité son affaire avec le gouvernement du Royaume-Uni porte sur une éventuelle comparution devant la justice e la Suède pour une affaire qui n’a rien à voir avec Wikileaks, mais qui concerne des accusations sur un comportement sexuel déviant.
Selon ses mots, le gouvernement de l’oncle Sam n’y est donc pour rien dans l’affaire Julian Assange, et Wikileaks est loin de leurs préoccupations. De son côté, Rafael Correa, le président équatorien, indique que son pays est toujours ouvert au dialogue avec la Grande-Bretagne et la Suède, afin de trouver une issue favorable au problème. Pour rappel, Julian craint, qu’une fois son extradition vers la Suède effectuée, une nouvelle extradition vers les États-Unis, où il est accusé d’espionnage. Crime pour lequel il risque la peine de mort.