Parce que, souvent sur le net, je lis le commentaire suivant d’enfants d’immigrés, s’adressant à d’autres enfants d’immigrés:
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Oui, mais NOUS, nos parents se sont intégrés…( sic)
Enfant d’immigré, et me considérant toujours immigré, malgré les nombreuses années passés ici – la mémoire de la langue maternelle étant indélébile en moi- oui, mais seulement en partie je suis d’accord…
Mes parents, n’arrivant pas à s’intégrer dans leur pays, par manque de travail et/ ou de perspectives de vie décente, migrèrent un jour, vers cette nation demandeuse de main d’œuvre étrangère…
Ils avaient, pour eux et leur famille, ce choix : rester au risque de mourir de faim et/ ou sous les coups, ou partir tenter sa chance ailleurs…
Principalement donc, ne s’intégrant pas dans leur patrie pour les raisons ci-dessus évoqués, oui, ils s’intégrèrent en France, parce qu’à l’époque, comme dans d’autres endroits de par le monde, c’était le plein emploi… ; oui, grâce à la possibilité d’exercer leur profession ou une toute autre fonction… se louant, échangeant leur force physique et morale, contre l’argent nécessaire à la subsistance quotidienne…
Bien sur, rarement, l’exception confirme la règle, il y en eut vivant de rapines et de chapardages…- mais cela tient plus de la nature humaine que d’une appartenance à telle ou telle ethnie-
Travailler les sauvera… Ce constat, dans leur for intérieur, d’aucuns se le firent… et acceptèrent humblement brimades… déni… insultes à caractère xénophobe… logements insalubres… regards suspicieux dès qu’un vol ou crime se produisait dans les environs…
Impuissants, la rage au ventre et l’espoir d’un meilleur avenir pour les siens, face à ces dures conditions de vie, ils trouvaient dans le labeur journalier, un exutoire naturel…
Si, se trouvant sans aucune perspective, tournant dans l’appartement et/ ou dans le quartier comme un lion en cage, auraient-ils agi pareil… ?
J’entends aussi souvent ceci :
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Oh, nous n’avons pas eu de soucis avec vous… vous êtes catholique comme nous… (sic)