Une intégration réussie

Après les récents démantèlements de campements occupés par des Roms, surfant sur l’Internet, j’ai trouvé hébergé par Médiapart un blog intitulé : Le petit journal de Léon et Paulette, dont je donne l’adresse au bas de ce billet. Je vous en livre ci-dessous quelques extraits, que je fais suivre de brèves réflexions.

Le 28 juillet, le Nouvel Observateur rapporte un propos du ministre de l’Intérieur : « Le gouvernement entend démanteler dans les trois mois la moitié des 300 camps illégaux installés en France par des gens du voyage et des Roms ». Dès le lendemain, le député-maire d’Évry réagit ainsi sur RMC : « On tire sur tout ce qui bouge, il n'y a pas de hiérarchie dans les priorités, il n'y a pas de cap... On désigne des populations à la vindicte, on crée une immense confusion, une nouvelle fois, le président de la République, son gouvernement et sa majorité jettent les Français les uns contre les autres, c'est insupportable ». Pardon, j’avais oublié de préciser, ces citations datent de 2010, c’est Brice Hortefeux qui dirigeait alors l’Intérieur et Manuel Valls n’était que maire d’Évry.

Quelques jours plus tard, Arnaud Montebourg s’exprimait encore plus sévèrement sur RMC : « Démanteler les camps et expulser les Roms vers la Roumanie et la Bulgarie, est une attitude dangereuse, irresponsable, condamnable et qui en plus ne règle rien ».

Naturellement, il n’est pas certain que ces deux hommes politiques exprimaient ainsi la position de leur parti. Mais, une année plus tard, le 4 octobre 2011 (il y a moins d’un an), le PS déclarait : «  on ne peut que constater l’inhumanité et l’inefficacité de cette politique d’expulsions massives et de destruction systématique des campements, qui ruine les efforts d’insertion, d’accès à la santé et à la scolarisation menées par les collectivités sans aucun soutien de l’Etat. Il faut souligner que le nombre de Roms présents sur le territoire est resté stable depuis dix ans mais leurs conditions de vie sont devenues plus précaires. »

Il semble que le changement annoncé pendant la campagne présidentielle ne soit pas évident.

Je ne parviens pas à comprendre comment on peut interdire à des gens de travailler, les empêchant de gagner de quoi se loger et, dans le même temps, détruire leurs abris de fortune. Quant à vouloir régler leur sort par des négociations avec leurs pays d’origine, Roumanie, Bulgarie ou Hongrie, c’est ignorer qu’ils y constituent une minorité victime de discriminations. Certes, on me dira que ce n’est pas notre problème. Peut-être. En tout cas, je me félicite de ce que, né à Barcelone en 1962, M. Valls ait pu, avec sa famille, trouver un asile en France, hors de l’Espagne franquiste. Heureusement pour lui, et pour la France, les hommes au pouvoir à l’époque avaient considéré que le sort du petit Manuel était  leur problème.

Je crains que seuls les abonnés à Médiapart puissent avoir accès à cette adresse:

https://blogs.mediapart.fr/blog/leon-et-paulette/140812/roms-comment-paulette-na-pas-vu-les-differences-de-politique-entre