1. La sortie de la Grèce de l'euro se valide un peu plus chaque semaine dans les mentalités européennes. Il y a deux ans, quand les premières difficultés grecques furent enfin dévoilées au grand public, ce scenario était synonyme de catastrophe nucléaire: « Une sortie de la Grèce serait gérable, (...); elle serait accompagnée par une perte de croissance et un chômage en hausse, et serait très couteuse. En Grèce, dans toute l'Europe, et également en Allemagne » a prévenu Jörg Asmussen.
2. L'actuel gouvernement grec semble plus attaché à l'eurozone que certains de ses partenaires européens: « Nous devons survivre et demeurer au sein de la zone euro, parce que c'est l'unique choix qui peut nous protéger d'une pauvreté que nous n'avons encore jamais connue », a ainsi expliqué l'actuel ministre grec des Finances M. Stournaras ce dimanche. A l'inverse, l'Allemagne ou la Finlande donnent des signes de faiblesses de solidarité...
3. A écouter/lire Asmussen (un économiste et ancien membre du SPD), on pourrait sourire si le sujet n'était grave: le maintien de la Grèce dans la zone euro est également coûteux! La Grèce vient de parvenir à rembourser 3 milliards d'euros de prêts à la BCE. Mais à quel prix... 4,43% d'agios! Par ailleurs, l'économie grecque semble complètement plantée, dans un contexte européen par ailleurs dépressif.
4. La facture ne cesse de s'alourdir. Selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel samedi dernier, les représentants de la Troïka (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) réclament quelques 14 milliards d'euros d'efforts supplémentaires dans les 2 prochaines années. D'après le Financial Times, le Premier ministre grec, Antonis Samaras, devrait demander cette semaine à Angela Merkel et François Hollande d'échelonner son plan d'austérité jusqu'en 2016...