GLAM-ROCK - The Darkness is back ! Après une pause de plus de cinq ans, ce groupe influencé par le glam rock et des groupes comme Queen ou Thin Lizzy revient sur le devant de la scène. Bien que ma première approche du groupe, particulièrement du chanteur Justin Hawkins, ne fut pas heureuse, par sa reprise curieusement soutenu par Sparks, les créateurs de ce génial OVNI qu’est « This Town ain’t big enough for both of us », leur deux premiers albums étaient franchement bons ! Et après une pause, que peut-on espérer de ce retour, bien médiatisé par une première partie pour la tournée européenne de Lady Gaga ?
Premières notes, un de ces riffs de la mort qui tue qui nous fait dire, si tout le disque est comme ca, c’est trop cool ! En effet, "Every Inch of You" démarre vraiment bien, même si on sent planer une vague copie de "Highway to Hell" d’AC/DC, particulièrement pour le refrain (structure et grille harmonique très similaires) et pour les solos à la Angus Young. Qu’importe, comme je le disais, c’est franchement jouissif, on pousse le volume et on court dans tout l’appart en jouant de l’air guitar ! "Nothing Gonna Stop Us", le titre suivant, évoque très fortement Queen par la composition et les chœurs, typique du grand groupe des années 70 et 80. Là encore, l’énergie du groupe l’emporte rapidement sur notre impression d’imitation pour faire le deuxième tour de l’appart en air guitariste pro que je suis ! La suite du disque s’enchaine sans temps mort, avec toujours les mêmes caractéristiques : bons riffs ("With a Woman" ou "Street Spirit"), mélodies travaillées ("Everybody have a Good Time" ou "Forbidden Love") et énergie (toutes !!!). On en attendait pas moins après une pause aussi longue, qu’un bon disque revienne nous faire refaire de l’exercice dans l’appartement. Même si par moment, on se rapproche plus d’un Mika que d’un Freddy Mercury pour la partie vocale (Love is not the Answer), avec les lignes mélodiques qui varient entre registre medium et aigus forcées en voix de tête. On est loin de Sparks ou de Queen qui leur servent de modèle, où les chanteurs avaient beaucoup de facilités dans les aigus.
Une mauvaise constante du disque qui se remarque, ce sont, dans presque chacun des titres, les influences musicales qui sont flagrantes, entre les riffs et les solos à la AC/DC et les chœurs à la Queen. On est parfois à la limite du pastiche. Vraiment dommage, car les bonnes compositions s’enchainent, mais l’arrangement, bien que rendant justice à la composition, ne se démarque pas assez. Ce qui est appréciable, c’est que The Darkness garde les meilleurs aspects des groupes qu’ils imitent. Et avoir un condensé d’AC/DC et Queen, ce n’est certainement pas une preuve de mauvais gout, au contraire. Mais avoir un peu plus de The Darkness n’aurait pas nuit à la personnalité du disque.
Au final, malgré des influences très marquées, le groupe garde son énergie Glam – Hard rock du second opus pour nous en donner une très bonne suite. Les consignes pour bien savourer ce disque : ne pas secouer avant emploi (mais secouez-vous pendant !), à consommer sans modération, particulièrement au petit déjeuner (le plein d’énergie !), et, comme il était coutume de lire sur les vinyles des années 70 « To be played at maximum volume » (à écouter à fond !!!).
Ecrit par André Meyer - Le 18 Aug 2012
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