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L’énergie des trains très convoitée

Publié le 20 août 2012 par Pwrlovers @pwrlovers

Plusieurs projets concurrents explorent la capacité à récupérer l’énergie perdue lors des freinages de train. Jusqu’à aujourd’hui, cette énergie se dissipe sous forme de chaleur et ne sert à rien, ce qui paraît absurde quand on songe au nombre de trains qui entrent en gare à chaque seconde sur la surface du globe.

Pourtant les technologies existent pour récupérer cette puissance perdue. En fait, le plus difficile est l’étape suivante : l’arrivée soudaine d’une grande quantité de courant électrique n’est pas facile à digérer pour le réseau.

Une première façon de récupérer l’énergie est de la conserver dans le véhicule. La société qui gère le transport urbain à Genève vient d’installer sur le toit d’un de ses trams un dispositif de plus d’une tonne, capable de stocker suffisamment d’énergie pour continuer à rouler pendant près d’un demi kilomètre, au cas où l’alimentation par caténaires venait à s’interrompre.

Le tram à Genève. Photo CC Flickr trams-lisbonne

Le tram à Genève. Photo CC Flickr trams-lisbonne

Il ne s’agit pas d’une batterie, mais d’un super-condensateur capable d’absorber l’énergie cinétique équivalente au freinage d’un tram se déplaçant à 55 km/h, et de la restituer ensuite au redémarrage, au moment où les besoins de puissance sont maximum.

Autre solution : utiliser l’énergie pour les besoins de la gare où a lieu le freinage. À l’autre bout du monde, c’est la société japonaises Mitsubishi qui se fixe comme objectif de récupérer 16 % de l’énergie électrique perdue lors des freinages des trains dans la station du métro tokyoïte Nishi-funabashi, soit 600 kWh. Ce courant électrique serait utilisé pour l’éclairage, la ventilation et la climatisation.

Enfin, un projet plus ambitieux et plus novateur se fixe comme objectif de revendre l’électricité au réseau régional. C’est la société de transport de Pennsylvanie aux États-Unis qui projette de mettre en place un groupe de batteries lithium ion capables d’absorber l’électricité récupérée lors des freinages en station, et dans un deuxième temps de la réinjecter dans le réseau. Le système de stockage électrique aura une capacité de 500 kWh.

En effet, les ingénieurs américains ont calculé que les courants électriques générés sont trop brusques pour être exploités directement dans la station, ou pour être injectés en temps réel. Les batteries servent de tampon régulateur, et protègent le réseau en lissant l’injection de courant.

Ces trois projets sont tous en phase de test, et pourraienten cas de résultat positif aboutir à court terme à une petite révolution dans le transport par chemin de fer. Les équipements sont relativement faciles à installer une fois la décision prise.
Remonter à la source :
Trams to harvest regenerative braking
Mitsubishi Uses Power Regenerated From Train for Rail Station
First‐in‐the‐World Technology Innovation Brings Smart Grid into Philadelphia Train Stations


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