Deux années de camps pour les trois jeunes femmes du groupe punk russe Pussy Riot, on s'étrangle d'indignation devant cette inique sentence. De quoi peut bien avoir peur Vladimir Poutine, maître suprême de la Russie, pour manifester un tel acharnement contre Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Aliokhina jusqu'à les conduire aux travaux forcés dont l'existence étonne encore.
L'éditorial du Monde en date du 18 août traduit bien la paranoïa farouche d'un despote qui ne supporte en aucun cas une critique et une opposition médiatisées qui fait ombre à son pouvoir suprême. Ce n'est pas Mikaïl Khodorkovski, condamné à 13 ans de prison pour fraude fiscale, blanchiment et détournement de pétrole, dans une affaire considérée par beaucoup comme un réglement de comptes entre le pouvoir et l'homme d'affaires qui avait tenu tête au Kremlin et finançait l'opposition, qui le démentirait.
Qu'attendre de ce dirigeant qui continue à défier la scène internationale avec son soutien au régime de Damas ?