Et que dire de Félipe Pérez Roque ? Celui à qui cette annonce –lue plusieurs fois pendant la nuit du 31 juillet 2006- attribuait la gestion des fonds des programmes de santé, éducation et énergie. A peine vingt mois s’étaient écoulés qu’on l’accusait déjà d’être devenu « addict au miel du pouvoir ». La conjuration de la Proclamation avait l’effet inverse de celui visé : au lieu de garantir l’ascension elle certifiait la chute. Le même doigt qui avait désigné ces hommes comme les continuateurs de son œuvre les montrait ensuite comme des traitres. Voilà la vieille maxime selon laquelle la proximité du pouvoir est aussi profitable que dangereuse vérifiée en un temps très court. Un autre des nommés, Francisco Soberon, président de la Banque Centrale serait aussi remplacé ; il sortirait par une porte dérobée, pour écrire ses mémoires selon certains, pour éviter la vindicte publique assurent d’autres personnes. Seuls trois noms parmi ceux mentionnés dans ce texte prémonitoire restent encore intouchables. L’un d’entre eux est José Ramon Ventura qui est même devenu le numéro deux du pouvoir. Esteban Lanzo n’a pas non plus été destitué car il a bien appris la leçon de ne jamais briller de sa propre lumière. Et le troisième des « survivants » est Raoul Castro soi-même. Principal bénéficiaire de la « proclamation-testament », l’ex ministre des Forces Armées a aussi été le plus touché par la malédiction. Car c’est sur son compte que seront mises ses propres erreurs mais aussi celles héritées de son frère : les réformes tardives, les licenciements massifs, le marabù qui se développe le long des routes, les coupes dans la ration de base, le verre de lait espéré qui tarde à se matérialiser sur nos tables… et une longue liste d’et cetera. Je ne serais pas surprise d’entendre d’ici quelques jours une nouvelle proclamation dans laquelle le Général Président délèguerait sa charge à quelqu’un qui porte le même nom. Le prochain président maudit de l’histoire nationale. Traduit par Jean-Claude MAROUBY
Et que dire de Félipe Pérez Roque ? Celui à qui cette annonce –lue plusieurs fois pendant la nuit du 31 juillet 2006- attribuait la gestion des fonds des programmes de santé, éducation et énergie. A peine vingt mois s’étaient écoulés qu’on l’accusait déjà d’être devenu « addict au miel du pouvoir ». La conjuration de la Proclamation avait l’effet inverse de celui visé : au lieu de garantir l’ascension elle certifiait la chute. Le même doigt qui avait désigné ces hommes comme les continuateurs de son œuvre les montrait ensuite comme des traitres. Voilà la vieille maxime selon laquelle la proximité du pouvoir est aussi profitable que dangereuse vérifiée en un temps très court. Un autre des nommés, Francisco Soberon, président de la Banque Centrale serait aussi remplacé ; il sortirait par une porte dérobée, pour écrire ses mémoires selon certains, pour éviter la vindicte publique assurent d’autres personnes. Seuls trois noms parmi ceux mentionnés dans ce texte prémonitoire restent encore intouchables. L’un d’entre eux est José Ramon Ventura qui est même devenu le numéro deux du pouvoir. Esteban Lanzo n’a pas non plus été destitué car il a bien appris la leçon de ne jamais briller de sa propre lumière. Et le troisième des « survivants » est Raoul Castro soi-même. Principal bénéficiaire de la « proclamation-testament », l’ex ministre des Forces Armées a aussi été le plus touché par la malédiction. Car c’est sur son compte que seront mises ses propres erreurs mais aussi celles héritées de son frère : les réformes tardives, les licenciements massifs, le marabù qui se développe le long des routes, les coupes dans la ration de base, le verre de lait espéré qui tarde à se matérialiser sur nos tables… et une longue liste d’et cetera. Je ne serais pas surprise d’entendre d’ici quelques jours une nouvelle proclamation dans laquelle le Général Président délèguerait sa charge à quelqu’un qui porte le même nom. Le prochain président maudit de l’histoire nationale. Traduit par Jean-Claude MAROUBY