Ça c'est bien les mecs. Vous vous imaginez tout de suite avec des pouffes qui vous caressent le zizi. C'est sérieux la sexualité. Comme le disait Jolan Chang dans Le Tao de l'Art d'aimer, l'être humain est capable de faire l'amour plus souvent et de manière plus sensuelle que n'importe quel animal... Pourtant, il est souvent déçu après l'acte sexuel. Pourquoi ? Parce que la plupart des individus sont possesseurs d'un stradivarius dont ils n'ont jamais appris à jouer.
J'ai gagné ce roman grâce à un concours organisé au début de l'été par Noukette et les éditions Flammarion. Tout de suite, je me suis dit que Sophie allait beaucoup me plaire...
A quarante ans, Sophie décide de quitter Sylvain (qui est pourtant un homme formidable auquel elle est très attachée) et Annecy, pour Paris. En effet, elle a décidé qu'il était temps pour elle d'exister au lieu de seulement vivre, et de faire quelque chose de constructif de ses journées. Son (vague) projet ? Une émission pour apprendre aux gens à faire l'amour. Mais se jeter dans le vide et l'inconnu, ce n'est pas si facile. Heureusement, à Paris, il y à le Flore...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Sophie, c'est un sacré numéro. Drôle, totalement irréaliste, très chieuse, insolente, bavarde, elle a un avis sur tout, qu'elle n'hésite pas à donner même (et surtout) si on ne le lui demande pas, assénant souvent à son interlocuteur des aphorismes assez étonnants : "Ça ne me dérange pas de coûter cher à un homme. Sache que s'il investit en toi, il aura moins envie de te quitter". Mais si elle est si attachante, c'est surtout qu'elle a un très bon fond, au final, et qu'elle est totalement craquante. Et d'ailleurs, elle attire les hommes comme des mouches. Bon, en vrai, elle attire surtout les drôles de zèbres constituant la faune du Flore (j'avoue que je ne suis pas peu fière de ma phrase, là). Cela donne au final un roman complètement fou, mignon et drôle, pas creux du tout car on sent en filigrane la veine satyrique, et qui se laisse lire avec beaucoup de plaisir !