True Blood: 5.07/5.08 In the Beginning & Somebody That I Used to Know
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True Blood n'est jamais aussi bonne pour moi que quand elle embrasse totalement son côté délirant et ne fait plus dans la demi-mesure. A ma grande satisfaction, c'est ce qui arrive avec la storyline de l'Autorité, qui décolle de manière inattendue. On aurait pu partir sur une histoire de simple vengeance de Russel mais la série choisit une voie plus surprenante et peut-être aussi plus intéressante. Certes, je n'aurais pas été contre une nouvelle guerre contre Russel mais le revirement religieux de l'Autorité, bien qu'un peu précipité, s'avère assez jubilatoire et permet de continuer à profiter de la présence des chanceliers et de leur grain de folie, pas éclipsés par Russel. Celui-ci ne se prive pas pour autant de faire son show et tant mieux, Denis O'Hare étant décidément très bon à ça. Dans le même temps, la rupture du tandem Bill/Eric est sinon, en plus d'être bien amenée, plutôt prometteuse, surtout pour Bill. Son basculement dans le fanatisme de Lilith avec l'Autorité, convainc car dans la continuité de son évolution dark depuis deux saisons et fait de lui un personnage bien plus intéressant. Pour Eric, si l'argument de la vision de Godric pour expliquer son retour sur le droit chemin devient un peu redondant et facile, j'aime malgré tout l'idée que ce soit le vampire le plus déviant du duo qui garde un semblant de morale.
Mes impressions sont plus mitigées en ce qui concerne Sookie, Jason et leurs fées. Si la quête de normalité de Sookie offre quelques belles scènes, étonnamment sobres et touchantes pour du True Blood, avec Jason ou Sam, elle apparaît tout de même comme une certaine façon de faire du remplissage avant la recherche de l'assassin des parents Stackhouse. Celle-ci ne s'éternise heureusement pas grâce aux fées qui s'avèrent même assez funs mais j'ai été légèrement déçu que le fameux vampire ne soit pas un personnage déjà connu. A voir maintenant s'il ne s'agit pas d'une fausse identité. Du côté de Sam, on piétine pas mal avec sa traque du gang de haters et ceux ceux-ci s'avèrent inintéressants au possible, sans relief. Mais il y a du mieux à partir du moment où les pulsions de skinwalker de Luna refont surface et font d'elle un double de Sam. A défaut de faire avancer le schmilblik, cela ajoute un peu de fun à l'ensemble et offre à Sam Trammel l'occasion d'une super performance. L'implication de Hoyt et Jessica du côté des haters, si elle n'est pas follement excitante, surtout qu'on nous inflige de nouveaux états d'âmes amoureux de Jessica avant, est au moins un soulagement car cela entame un certain décloisonnement des intrigues.
Avec Lafayette, on fait aussi pas mal de remplissage puisque son voyage chez l'oncle de Jesus n'est ni plus ni moins qu'un resucé de la saison 4. Mais le côté gore rend ça un minimum divertissant. Tara devient, elle, peu à peu à nouveau, un super personnage grâce à Pam qui lui fait définitivement tourner la page d'une vie d'apitoiements irritants. Mais elles s'apportent aussi quelque chose mutuellement, Pam gagnant en profondeur avec ce côté maternel qu'elle dévoile. Avec Terry et son monstre de fumée noire, il faut attendre que Harlene et Lafayette prennent les choses en main pour que les choses décollent vraiment. Bon, ça prend son temps et on se demande comment il est encore si difficile pour Harlene de croire à des évènements surnaturels quand ils sont perpétuellement autour d'elle... mais au moins, là encore, on décloisonne. Les loup-garous évoluent quant à eux, seuls de leur côté et c'est d'autant moins passionnant à suivre. Alcide ne semble alors être là que pour remplir le quota de scènes hot ou d'action.
En conclusion, deux épisodes assez représentatifs du meilleur et du pire True Blood. Un premier très décousu, où le récit patine, surtout sauvé par l'humour et un second plus intense et prometteur, qui homogénéise enfin un peu le récit