Vrac x 5

 

 
I. Vacances
Retour de bains de mer dans l'Adriatique, je suis désemparé : on m'a appris que les romains roulaient à gauche. Pas étonnant que l'Empire ait sombré.
II. Voisins (1)
A lire les commentaires qui traînent sur le net à propos de tout et n'importe quoi, on désespère du genre humain et l'on deviendrait rapidement misanthrope si l'on imaginait que l'échantillon qui tient le crachoir était représentatif de l'espèce. Du coup on lit sans s'émouvoir les choses les plus biscornues qui circulent. Cette semaine, on apprend qu'une association ukrainienne joliment baptisée "Familles sous la protection de la Vierge Marie" se bat pour faire interdire des dessins animés qui pervertissent les enfants, poussent à l'homosexualité (Bob l'éponge, Teletubbies), font l'apologie des drogues, du sadomasochisme (Schrek) ou de la pornographie (Disney). Un combat pris suffisamment au sérieux pour que la commission nationale de "protection de la moralité publique" se saisisse de l'affaire. Mais c'est en Ukraine, des gens pas comme nous. Juste des voisins.
III. Voisins (2)
Entre dix et quinze mille personnes à la Gay Pride de Prague ; le contre-appel du mouvement extrémiste D.O.S.T. pour rassembler les "gens normaux" n'a pas eu l'effet escompté.
IV. Apophtegme

Lu sur GA de plaisants propos sur le mariage gay et le caractère volage des homosexuels, ou sur la sociologie présumée des gays selon les tranches d'âges. Le mariage gay serait ainsi voué à l'échec, quand on est jeune et beau on butine mille fleurs sans chercher à se poser ; quand on est vieux et moche on aimerait se caser, mais c'est trop tard parce que l'on est vieux et moche (pauvre et souffreteux). Dans ce rapide résumé, le lesbianisme est comme toujours terra incognita. Mais vouloir comprendre la sociologie homosexuelle à travers Grindr est peut-être choisir une fenêtre étroite pour sonder les âmes et les cœurs.
V. Canicule
En ces temps de canicule (rien à voir avec les mœurs sexuelles des chiens) je trouve un refuge ombragé dans l'ensemble de jardins des Archives Nationales (Hôtel de Soubise) dont l'ouverture totale au public semble être méconnue et offre ainsi une tranquillité rare en plein cœur de la capitale.