'ai déjà dit combien j'aimais l'Ile des Morts, ce tableau dont Arnold Böcklin a fait plusieurs versions.
Nouvel hommage pour reprendre le fil interrompu du blog.
L’Ile au loin
Écrasante promesse à point de jour
Demeure éternelle plantée sur la mer
Des songes, des âmes mouvantes et bleues
Innombrables, semblables, à l’infini l’entourent
L’ile…
Des morts, des milliards de pensées passées, perdues, poussière maintenant
Charon convoie le dernier, dressé sur la proue
Son émouvante blancheur est encore une couleur
Son altière stature lutte toujours contre l’amère gravité
L’ile…
Domine derrière, dresse l’hypnotique vert de ses futaies dernières
Elle est maison ultime, elle est monument pour la mort, elle est seule
Dans le silence enfin du langage.