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Une odeur de gingembre, Oscar Wynd

Par Mango
Une odeur de gingembre, Oscar WyndQuel roman magnifique je viens de terminer!  Je lui ai consacré tout mon temps libre ces trois derniers jours de canicule et j’en sors éblouie.  Ce n’est pas une découverte pour la blogosphère littéraire puisque presque tout le monde l’a lu désormais,  après tant de billets  d’un enthousiasme mérité.C’est par Manu que je l’ai connu tout d’abord et les commentaires étaient tous si pleins de coups de cœur que j’ai couru l’acheter aussitôt. Un an après seulement, enfin,  je le sors du purgatoire où finit inévitablement tout livre entré dans ma Pal.C’était le bon moment: juste le genre de roman que je cherchais pour ces journées pénibles où la chaleur m’accable.  J’ai été subjuguée  par l’histoire de Mary Mackenzie, la petite Écossaise  embarquée à 20 ans d’Édimbourg  vers la Chine des années 1900 pour se marier à Richard Collingsworth, l’attaché militaire britannique  auquel sa famille l’a promise et qui nous fait partager toute sa vie grâce à  son journal, à ses lettres à sa mère ou aux amis successifs de sa vie très mouvementée qui suit les soubresauts historiques de la guerre des Boers à peine terminée à son arrivée à Pékin jusqu’aux années de la seconde guerre mondiale, après Pearl Harbour.Sa vie intime, amoureuse, amicale, sentimentale,  professionnelle enfin, est intimement liée aux drames des deux pays auxquels elle s’est intimement attachée.   La chine, le Japon, sans oublier l’Écosse où vivent sa mère et sa fille sont plus qu’un décor, ce sont presque des personnages à part entière. C’est le triangle dans laquelle sa vie est enfermée.Je ne veux pas refaire un résumé détaillé. Je renvoie à celui de Manu. Juste dire mon étonnement  à chaque page pour tout ce qui peut lui arriver,   ce à quoi je ne m’attendais pas du tout. J’ai d’abord cru à une histoire surtout sentimentale quand elle raconte son long voyage par mer  et les rencontres qu’elle fait sur le bateau.  Une idylle s’annonçait avec ce mari que tout le monde trouvait si beau mais elle est si seule,  si naïve, si démunie… Tant de malheurs vont survenir.  N’empêche! Quel tempérament!  Ses deux drames  - les plus terribles que j’aurais pu envisager-  la rendront plus forte.   Elle ressemble à cet arbre à l'odeur de gingembre qu'elle fait pousser dans son jardin et que  sa forme de buisson  "rend un peu incongru dans un jardin japonais classique." Je viens de la quitter. Elle avait 58 ans sur cet autre navire de 1942, lorsqu’elle rencontre  enfin un jeune kamikaze  qui la salue pour un dernier adieu.Une fin  dramatique, émouvante. L'espoir de toute une vie vécu en un instant. On ne pouvait faire mieux! 
 J’ai pu le suivre des yeux un instant, quittant le salon après m’avoir lancé un dernier regard. 
 Une odeur de gingembre, Oscar Wynd,Traduit de l'anglais par Sylvie Servan-Schreiber ( The Ginger Tree), 1977
Une odeur de gingembre, Oscar WyndUne odeur de gingembre, Oscar WyndChallenge d'Anne, Voisins voisines,  pour l'Ecosseet Challenge Dragons 2012 pour la Chine et le Japon.  

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