Les figuiers de barbaries de Rachid Boudjedra

Par Labibdadi

Auteur: Rachid Boudjedra

Titre: Les figuiers de barbaries

Edition: Barzakh éditions pour l’Algérie Avril 2010 (204 pages)

Quatrième de couverture: “Deux hommes se retrouvent côte à côte dans le vol Alger-Constantine. Rachid et Omar sont unis par les liens du sang, par l’expérience traumatisante de la guerre d’Algérie, mais aussi par le souvenir d’un été torride de leur adolescence, épisode dont jamais ils n’ont reparlé mais qui symbolise la jeunesse perdue de leur patrie. Le roman se déroule, hypnotique, sous la forme de réminiscences entêtantes. Et c’est toute l’histoire de l’Algérie déchirée, depuis la conquête française jusqu’à l’indépendance, de l’enfance dorée et sensuelle aux horreurs de la torture et du terrorisme, qui défile dans les souvenirs du narrateur.”

J’ai eu beaucoup de mal au début de l’histoire. Le style m’a été assez dense et touffu, un peu comme Nedjma de Kateb Yacine que je n’ai toujours pas lu en entier d’ailleurs. J’ai été obligé de relire au moins trois fois les cinquante premières pages, ensuite j’avoue y avoir pris goût et et du plaisir. Mais le plaisir reste intermittent, entrecoupé de nombreux passages trop lourds pour certains, trop répétitifs, et d’autres assez dégoutants, j’en suis arrivé à me poser des question sur les orientations sexuelles de l’auteur. Le personnage à un certain âge est attiré par les menstruations, le sang, tout ce qui coupe tout élan sexuel chez une personne saine d’esprit. Des passages assez Gore. J’avoue avoir été écœuré à plusieurs reprises.

Sinon l’auteur semble excessivement obsédé par la guerre d’Algérie, et les ratages que l’Algérie a subi, ratages dont sont responsables les algériens. La guerre de l’indépendance, les évènements d’octobre 1988, autant d”évènements historiques abordés, mais avec beaucoup de répétition jusqu’à la redondance. “Pourquoi tant d’années après l’Indépendance, nous pataugeons encore dans le ratage et l’échec?” Cette phrase extraite du roman, est sans cesse répété, j’ai l’impression de l’avoir lu des centaines de fois au cours de ma lecture. Au faite, cette phrase résume très bien le thème de ce roman, et les personnages essaient de trouver une réponse dans leurs vies personnelles respectives.

Je ne connais pas bien cet auteur et son œuvre, bien qu’il soit considéré comme un des monuments littéraires vivants algériens. Cette première découverte a été donc assez décevante pour moi. J’espère que cela se passera mieux la prochaine fois.

Je remercie Osmane, mon cher ami de Constantine qui m’a offert ce livre, dédicacé par l”auteur.

Rachid Boudjedra, né en 1941 à Ain Beida, a étudié la philosophie et les mathématiques.À partir de 1972 il se consacre à l’écriture. Poète, essayiste et romancier, il est l’auteur d’une œuvre considérable, traduite dans trente-quatre pays. À paraître : Poésie complète (arabe/français), Journal d’une femme insomniaque (récit, français), Yamaha (roman, arabe).


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