Pouah ! Ce pauvre mec est vraiment répugnant. Quasi obscène. Bouffi au propre comme au figuré : orgueil mal placé. Quand il ne pisse pas par terre dans un avion, il casse la voiture dont le propriétaire aura eu l’outrecuidance de lui piquer « sa place » - sur la voie publique qui appartient à tout le monde. Il a l’altercation aussi facile que le ramponneau. Pour autant que je me souvienne, il fut condamné en Italie pour avoir cassé la gueule d’un paparazzi à la sortie d’un restaurant, condamné pour conduite en état d’ivresse - son permis de conduire retiré pour quelque temps - et j’apprends chez mes amis d’Actu-chômage qu’il fut condamné par le tribunal correc-tionnel de Montluçon (Allier) pour outrages à inspecteurs du travail (18 sept. 2006).
L’affaire ne manque pas de sel et si je m’y attarde un peu c’est que par divers aspects elle présente de furieuses analogies avec celle qui vient d’attirer mon attention Accrochage : plainte contre Depardieu (Flash-actu du Figaro 16 août 2012) et plus encore avec un article du Point lu dans la foulée Depardieu : "c’est la rançon de la gloire" (17 août 2012).
Depardieu est un personnage détestable et je ne pus manquer de l’épingler quand il osa affirmer au moment même où nous nous battions contre la réforme des retraites en 2010 que c’était un combat ridicule. Mon article fut repris par Marianne Retraite : Depardieu réagit en milliardaire, pas en fils de prolo (19 oct. 2010).
Or donc, le 22 septembre 2005 un contrôleur et deux inspecteurs s’étaient présentés sur le lieu du tournage d’un film dont Depardieu était la vedette à Ainay-le-Château dans l’Allier pour contrôler des intermittents du spectacle dans le cadre de la lutte contre le travail dissimulé. L’on se souvient qu’à l’époque il régnait une grande tension entre ceux-ci et les pouvoirs publics au sujet de la réforme de leur régime visant à réduire considérablement les conditions d’indemnisation des périodes non travaillées. En les voyant, Gérard Depardieu s’était emporté « Qu’est-ce ces trois rigolos ? » ajoutant entre autres propos sans doute aussi amènes à l’égard des fonctionnaires de l’inspection du travail « C’est moi qui les paye avec les 75 % d’impôts qu’on me prend »…
Ceux-ci avaient porté plainte pour injures à fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions, sans se porter partie civile. Il est encore heureux que l’acteur ne les ait pas molestés car la sanction eût été alors beaucoup plus sévère.
Je constate que Gérard Depardieu est un sacré menteur : « 75 % d’impôts » ? Lors même que tout dernièrement l’on entendit les cris d’orfraie de ceux qui seront précisément visés par une taxe sur les revenus de 75 % prélevée au-delà d’un million d’euros de ressources. Lors même par ailleurs que l’acteur déclara publiquement sa flamme à Nicolas Sarkozy parce qu’il l’aurait aidé à se sortir de démêlés avec le fisc, preuve qu’il ne devait pas tout déclarer…
L’avocat de Depardieu tenta d’expliquer cette réaction par son énervement du fait que le tournage aurait duré beaucoup plus qu’il n’était prévu… Aléa du cinéma qui se produit plus que fréquemment. Avec cette admirable conclusion : « Le stress était à son comble et il en arrive à prononcer des mots désagréables (…) la notoriété de Gérard Depardieu l'a desservi »…
Or, s’agissant de l’altercation musclée qui vient de l’opposer à un automobiliste pour un banal accrochage alors qu’il roulait en scooter - il aurait eu peur mais cela explique-t-il les coups ? et concède (quand même) que sa réaction a été disproportionnée - je suis outrée par sa réaction rapportée par le Point qui est du même tonneau : Si l'automobiliste porte plainte, c'est « la rançon de la gloire, comme diraient les cons »… et une remarque encore plus stupide si c'est possible lue sous un autre titre : "il suffit que les gens me voient pour avoir envie de porter plainte"... Je peux bien croiser Depardieu. Je m'écarterais au plus vite par peur que ce sumo aviné ne trébuchât et s'ecroulât sur moi. La minuscule et frêle mémé Kamizole serait cassée de partout.
Ben, mon colon ! Il ne se mouche pas avec le pied… Comme l’on eût dit dans ma cour d’école des Acacias « C’est c’ui qui dit qu’y est » !
Bonjour le mépris pour les aimables vaches à lait qui dépensent beaucoup d’argent pour aller voir ses films en salle et/ou acheter des DVD. Je n’en suis pas, n’ayant pas assez de fric pour aller au cinéma et ce ne serait certainement pas pour les films d’un acteur dont je n’apprécie pas le jeu…
Mais cela me met en colère pour une raison encore plus grave : le fait d’occuper une place importante dans la société, de disposer de beaucoup d’argent et/ou d’avoir une notoriété quelconque devrait au contraire donner des devoirs - notamment face à l’opinion publique à qui ils devraient montrer l’exemple du civisme et de la civilité de bon aloi - plutôt que leur permettre d’agir au mépris des règles et convenances les mieux établies, de disposer de passe-droits et autres avantages qui n’ont pas lieu d’être.