Voici ce que j'ai reçu par courriel...
Je me suis dis que je pouvais vous ne faire profiter afin de réfléchir à ce qui nous attends
Cher Concitoyen,
Selon moi, l'année 2013 marquera un tournant dans l'Histoire de France.
Au cours des mois et des années qui viennent, notre pays, déjà en déclin, devrait voir sa chute s'accélérer et son rang dans le monde se dégrader. Nous pourrions même basculer dans un chaos social et économique tel que nous n'en avons pas connu depuis 1968... voire depuis la Révolution de 1789.
Ne vous y trompez pas : la faillite de la France est proche. Et elle est bien réelle.
Selon moi, nous avec franchi depuis le début de l'année des étapes très importantes dans ce processus. La perte du Triple A français en a été une. Idem pour les élections présidentielles de mai 2012, qui ont signé un virage vers plus de dépenses et moins de réformes.
Si je vous écris aujourd'hui, c'est pour tirer la sonnette d'alarme.
En tant que citoyen français, vous avez le droit de savoir ce qui se passe...
Avant ça, j'aimerais que vous compreniez une chose très importante. Ce que vous allez découvrir dans ce message ne sont pas de simples prophéties d'oiseaux de malheur qui n'ont aucune chance de se réaliser.
Si vous pensez que nos dirigeants ont le pouvoir de tout régler d'un coup de baguette magique, vous pouvez arrêter votre lecture ici... et tant pis pour vous.
Les chiffres que je vais vous révéler sont réels. Ce sont des données publiques, accessibles à tous. Il suffit de voir au-delà de la langue de bois et du politiquement correct pour s'apercevoir que ces informations pointent tous vers une réalité implacable.
Oh, certains de ceux qui liront ce message balaieront mes arguments d'un revers de main. Ils me traiteront de "Cassandre" et se moqueront de ce qu'ils considèrent comme des élucubrations.
J'ai l'habitude.
Mais j'ai aussi l'habitude de voir nos prédictions se réaliser... alors même qu'elles étaient considérées comme "impossibles" par une large partie des autorités et de la presse grand public.
Quatre critères objectifs pour une faillite annoncée
Savez-vous à quand remonte le dernier budget à l'équilibre de notre pays ?
1973. La France est dans le rouge depuis plus d'une génération ! De 1974 (élection de Valéry Giscard d'Estaing) à aujourd'hui, la dette française est passée de 21,2% du PIB à 89,3% du PIB.
Ce sont désormais 1 789,4 milliards d'euros de dette que nous nous traînons... soit près de 27 000 euros à rembourser pour chaque homme, femme et enfant habitant notre pays. Et c'est terrible à dire, mais ce n'est pas le plus grave.
Non : ce qui est en train de couler notre pays aussi sûrement qu'un boulet entraîne un corps sous les eaux, ce sont les intérêts sur cette dette.
Critère de faillite n°1 :
Savez-vous à quoi servent vraiment vos impôts ?
C'est logique : chaque fois que notre déficit s'aggrave, l'Etat doit emprunter de l'argent. Et qui dit emprunt, dit intérêts. Plus la somme empruntée est conséquente, plus les emprunts sont élevés.
Or actuellement, l'emprunt est colossal... et les intérêts sont gigantesques.
Quelques chiffres pour vous donner la mesure du problème :
En 2012, il est prévu que les intérêts se monteront à près de 49 milliards d'euros.
En 1980, il fallait un tiers des impôts sur le revenu pour s'acquitter de ces intérêts.
En 2004, c'était l'intégralité de nos impôts qui passait dans ces remboursements !
Désormais, vos impôts ne servent plus à assurer un service public digne de ce nom. Education, recherche, défense, infrastructures, logements... tous les services de l'Etat sont financés à crédit -- tandis que le produit de votre travail est taxé de plus en plus lourdement pour rembourser une dette qui s'alourdit d'année en année.
Nous sommes entrés dans un cercle vicieux... et nous ne pourrons pas en sortir sans d'immenses sacrifices. Voyez-vous, un gouvernement ne peut pas s'approprier toute la richesse de la France. Il faut bien qu'il vous reste de quoi vous nourrir, vous vêtir, vous loger.
Pour payer ses dettes et rembourser, l'Etat ne peut donc prendre que sur ses recettes : ce qu'il prélève comme impôt sur les entreprises et ses citoyens.
Selon le projet de Loi de Finances 2012, les recettes fiscales devraient s'élever cette année à 253,8 milliards d'euros. Rappelez-vous à combien se monte notre dette : 1 789,4 milliards d'euros. Il faudrait donc à l'Etat plus de sept années de recettes pour rembourser la dette nationale, ceci en arrêtant tout service public : plus de justice, de police, d'école, d'armée, de musées, d'hôpitaux, de médecins... ni même de fonctionnaires pour faire rentrer les impôts !
Et ce n'est pas tout...
Critère de faillite n°2 :
Où diable notre gouvernement va-t-il trouver
33% de recettes fiscales supplémentaires ?
Voici la répartition des dépenses publiques prévues pour 2012, telles qu'on peut les trouver dans un document intitulé Le budget de l'Etat voté pour 2012 en quelques chiffres.
Cette note détaille avec précision la répartition des dépenses publiques. J'en reprend ci-dessous les principaux éléments, accompagnés des chiffres de 2011... Vous verrez que la comparaison est édifiante.
2011
2012
Dépenses en milliards d'euros
363,4
376,2
Enseignement et recherche
87,0
87,6
Collectivités territoriales
58,0
*
Charge de la dette
45,4
48,8
Défense
37,4
38,0
Union européenne
18,2
*
Sécurité
16,8
17,5
Solidarité, insertion et égalités de chances
12,4
12,7
Gestion des finances publiques et des ressources humaines
11,7
11,6
Travail et emploi
11,6
10,1
Ecologie et développement durable
9,5
9,6
Ville et logement
7,6
7,6
Justice
7,1
7,4
Autres missions
40,7
*
* Donnée non renseignée par Bercy à l'heure où j'écris ces lignes.
Et voici maintenant, toujours selon la même source, les recettes de l'Etat français :
2011
2012
Recettes en milliards d'euros
271,8
290,8
TVA
130,9
137,8
Impôt sur le revenu
52,2
59,7
Impôt sur les sociétés
44,8
44,9
Taxe d'Importation des Produits Pétroliers (TIPP)
14,1
14,0
Autres recettes fiscales
12,9
18,6
Autres recettes
16,9
15,8
C'est parfaitement clair : le remboursement de la dette est devenu le troisième poste de dépenses de l'Etat.
Vous avez noté que le poste "Union européenne" n'est pas renseigné pour l'instant... C'est sans doute une bonne chose, parce qu'il devrait exploser compte tenu des graves problèmes qui affectent la Zone euro et des nouveaux efforts consentis par l'Union européenne (120 milliards d'euros pour le pacte de croissance, 100 milliards pour renflouer les banques espagnoles, etc.)... pour lesquels la France est mise à contribution alors qu'elle n'a pas un sou en poche !
Le calcul est simple. Je vais utiliser les chiffres de l'année dernière, afin d'avoir des données confirmées. A fin 2011, notre déficit fiscal se montait à :
(363,4 – 271,8)/271,8 milliards d'euros... soit 33,7% des recettes fiscales.
Il faut trouver un tiers de recettes fiscales supplémentaires.
Et n'oubliez pas le plus important ! Même si nous trouvions ces milliards supplémentaires, nous n'aurons même pas commencé à rembourser le principal. Nous aurons simplement arrêté l'hémorragie.
Où trouver un tiers de recettes fiscales en plus ?
Critère de faillite n°3 :
Pour tondre un mouton,
encore faut-il qu'il lui reste de la laine sur le dos...
La pression fiscale en France est déjà l'une des plus élevée d'Europe. Les dépenses publiques de notre pays représentent 56,6% du PIB. Ces dépenses publiques sont financées par les impôts. La pression fiscale est donc de 56,6%.
Selon l'étude de l'Institut Economique Molinari et d'Ernst & Young :
Le taux d'imposition réel du salarié moyen augmente dans l'Union européenne de 0,24% en 2011. Il est passé de 43,99% en 2010 à 44,23%, en grande partie en raison de l'augmentation de la TVA dans 13 états membres depuis 2009.
Dans six pays, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et taxes retenus dans le périmètre de notre étude (Belgique, Hongrie, France, Autriche, Allemagne, Suède).
Pour classer la pression fiscale qui s'exerce sur les salariés, l'Institut Molinari a également procédé au calcul du "jour de libération fiscale" -- c'est-à-dire le jour de l'année civile où vous commencez à travailler pour votre compte.
Le constat est sans appel : un Français ne travaille que pour l'Etat jusqu'au 26 juillet de l'année civile ! Plus de la moitié de votre année se passe à travailler pour le gouvernement... sans que votre labeur ne vous rapporte quoi que ce soit.
Et ne vous faites pas d'illusions : ce n'est pas parce que vous faites déjà partie des citoyens les plus taxés du monde que l'Etat ne va pas augmenter sa pression : il y va de sa survie, après tout...
Les nouvelles mesures d'imposition annoncées par François Hollande ne sont qu'un début. Soyez prêt à travailler encore plus... pour payer plus.
Préparez-vous à l'écrasement de la classe moyenne
Eh bien, clament pas mal de personnes bien intentionnées, il n'y a qu'à taxer les plus riches ! Avec toutes ces niches fiscales, c'est bien le diable si on ne débusque pas assez de milliards pour résoudre nos problèmes !
Détrompez-vous. Déjà, la notion de "riches" est franchement fluctuante.
Selon l'INSEE en 2009, si vous aviez plus de 2 987 euros par mois de revenus net, vous faisiez partie des riches.
Selon François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2007, était riche celui qui disposait de plus de 4 000 euros / mois de revenus.
Pour le moment, vous êtes considéré comme riche à partir de 250 000 euros par an de revenus imposables. C'est en tout cas le seuil qu'a arrêté le gouvernement en 2011.
Mais surtout, le calcul est implacable...
Taxer les riches procurerait donc entre 200 millions et 1,5 milliards d'euros de recettes...
C'est dérisoire : n'oubliez pas que nous parlons d'une dette de 1 789,4 milliards dont les seuls intérêts nous coûtent près de 49 milliards !
Supposons maintenant que l'Etat confisque 90% des revenus des présumés riches gagnant plus de 150 000 euros. Ils verraient leurs revenus disponibles ramenés à 15 000 euros annuels, soit 1 250 euros par mois, donc sous le SMIC (1 425 euros par mois).
Malgré cette confiscation, l'Etat n'encaisserait que 45 milliards d'euros, pas tout à fait de quoi faire face aux intérêts de sa dette... qui grossirait encore.
Il faudra trouver d'autres riches... Et le moyen le plus simple consistera à abaisser toujours plus le seuil de richesse.
De cette manière, la France pourrait ne compter bientôt que des riches, donc taxables. Les pauvres, eux, auront disparu des statistiques, de la même façon qu'on raye les chômeurs découragés des statistiques de l'emploi.
En pratique, ce serait tout simplement l'écrasement de la classe moyenne : elle deviendrait la victime systématique des politiques d'austérité et de taxation, provoquant son appauvrissement... Tandis que les plus modestes, ployant eux aussi sous le fardeau fiscal, seraient bien en peine de grimper dans l'échelle sociale. Il est d'ailleurs dramatique de constater que la jeune génération actuelle est la première depuis le 20ème siècle à savoir que son niveau de vie ne sera pas supérieur à celui de ses aînés.
Un pays sans classe moyenne est un pays pauvre. Un pays dont la classe moyenne diminue est un pays qui s'appauvrit !
Et la croissance, alors ?
Honnêtement, j'ai hésité à ajouter ce chapitre. Parce qu'il me semblait presque indécent de parler de "croissance" dans le contexte actuel. Il est vrai que, classiquement, la seule autre façon de rembourser les dettes serait que l'Etat augmente ses recettes fiscales grâce à la croissance.
Mais quelle croissance ? Elle a péniblement atteint les +1,7% sur l'ensemble de 2011. Elle a stagné durant les deux premiers trimestres 2012... et on l'attend à -- royalement -- à +0,4% sur l'ensemble de l'année 2012 !
Au moins échappons-nous à la récession, se féliciteront sans doute les autorités et les médias grand public. Certes. Mais c'est avec ça (et 2,75 millions de chômeurs, un record depuis 15 ans) qu'on va regonfler notre budget national ? Soyons sérieux.
Année après année, les budgets de la France ont été élaborés comme si le baby boom et les gains de productivité de l'automatisation puis de l'informatisation étaient éternellement garantis. Ce n'est pas le cas. La population vieillit ; les gains de productivité sont désormais marginaux.
Jamais un pays n'est devenu riche en levant des impôts. Mais comme l'absence de croissance ne permet pas d'augmenter les recettes, c'est la seule voie possible. Hélas, partant d'une pression fiscale record, elle deviendra vite insoutenable.
Critère de faillite n°4 :
Le secteur public pèse trop dans la balance
A cette situation, l'Etat rajoute un handicap bien français : des pans entiers de l'économie qui restent sous contrôle étatique.
Ceci est également mauvais pour la croissance, selon une démonstration de Charles Gave, l'auteur d'un des premiers livres sur la prochaine faillite de la France, économiste et fondateur en Asie de la société en conseil de gestion de portefeuille GaveKal.
Charles Gave s'appuie sur la comparaison entre la part de la valeur ajoutée provenant du secteur privé par rapport à la valeur ajoutée provenant du secteur public. Ce ratio était supérieur à 0,67 en 1978. Dit autrement, 67% de la valeur ajoutée de notre PNB venait des entreprises privées.
Dans le même temps, notre croissance structurelle, atteignait presque 4% (il s'agit ici du PNB réel, corrigé de l'inflation).
En 2011, 33 ans plus tard, ce chiffre avait considérablement baissé : seulement 58% de la valeur ajoutée de notre PNB venait du secteur privé. Dans le même temps, notre croissance structurelle dépassait à peine 1%.
L'arithmétique est implacable : pour se tirer d'affaire, la croissance doit dépasser le déficit ! Dès que la croissance est inférieure au déficit, l'insolvabilité augmente.
Là, je vais devoir vous infliger un peu de mathématiques. Mais le raisonnement est simple... et il est très important. Imaginez :
- Un ratio dette/PIB aux environ de 80% (la réalité est pire).
- Un déficit de 3% (ce qui est devenu inaccessible -- pour l'instant, on espère déjà réduire le chiffre actuel, qui est de 11%).
- Une croissance du PIB de 3% -- ce qui est devenu un Graal, puisqu'on sait que la croissance de la Zone euro sera inférieure à 1,5%.
Nous partons donc d'un PIB de 100 qui devient 103. La dette (qui valait 80) passe à 83 puisque le déficit vaut 3. Votre ratio dette sur PIB devient 83 ÷ 103 = 80,58. Ou encore 80,58% comme vous l'avez appris sur les bancs de l'école primaire.
Ces chiffres vous prouvent qu'il faudrait une croissance de l'ordre de 4% (supérieure au déficit de 3%) pour nous tirer d'affaire ! Nous n'avons pas connu une telle croissance depuis 30 ans !!
Et nos problèmes pourraient bien être multipliés dans les mois (voire les semaines) qui viennent...
Taux d'intérêt : catastrophe en vue...
Jusqu'à présent, nous avons "de la chance" : les créditeurs de l'Etat français ne réclament qu'un taux d'intérêt de 2,2% environ. Mais cela pourrait ne pas durer bien longtemps.
Pour un prêteur, la France peut sembler plus rassurante que l'Espagne, la Grèce ou l'Italie... mais ce n'est que de la poudre aux yeux. Rappelez-vous les chiffres ci-dessus.
La France est un pays en perte de vitesse, noyée sous des déficits qu'elle ne pourra jamais éponger, enlisée dans une croissance paresseuse, assommée par une fiscalité lourde et handicapante.
L'agence Standard & Poor's ne s'y est pas trompée lorsqu'elle a dégradé la note française, passée de "AAA" à "AA+", avec en plus une "perspective négative".
Les marchés finiront par ouvrir les yeux et se rendre compte de la gravité de la situation. De la Grèce, la contagion s'est étendue à l'Espagne, l'Italie et le Portugal. Selon nous, la France pourrait très bien être la prochaine sur la liste... et les conséquences pourraient être catastrophiques.
Si notre taux moyen d'emprunt n'augmentait ne serait-ce que jusqu'à 4% --, plus de la totalité des recettes de l'impôt sur le revenu passerait dans la charge de la dette.
Chaque 1% d'intérêt supplémentaire nous coûterait 15 milliards d'euros -- le tiers de la recette de l'impôt sur le revenu.
Regardez le graphique ci-dessous. Il s'agit d'une simple comparaison : le prix qu'il en coûtait fin 2011 d'assurer un bon du Trésor français à cinq ans contre un risque de défaut de paiement... par rapport à d'autres pays.
Visiblement, le marché pense que la France présente un risque presque équivalent à celui du... Kazakhstan ! Et nous sommes moins bien classés que les Philippines ou le Pérou !
Mais, me direz-vous, regardez les Etats-Unis ! Eux aussi ont des dettes abyssales et une croissance qui peine. Eux aussi ont perdu leur Triple A... et ils sont toujours au premier rang de l'économie mondiale.
Sauf que la France n'a pas le luxe d'avoir la monnaie de réserve mondiale -- et une planche à billets qu'elle peut faire tourner à volonté. Elle fait partie de la Zone euro... qui traverse une crise économique et structurelle grave.
Nous pourrions tout à fait voir nos taux obligataires propulsés à plus de 6%, comme cela a été le cas pour la Grèce, l'Irlande, le Portugal, l'Espagne et l'Italie. Cela nous coûterait donc 30 milliards d'euros !
Il faut en être conscient : la France est un zombie financier, tout juste capable de faire face aux remboursements des intérêts de sa dette, mais incapable d'assumer le remboursement du principal.
Nous sommes déjà financièrement MORTS.
La situation a désormais dépassé le stade auquel elle était politiquement gérable. Nous ne pouvons plus redresser La trajectoire grâce à un effort prolongé collectivement supportable.
Pour l'instant, les marchés gardent les yeux tournés vers l'Italie, la Grèce, l'Espagne, le Portugal. Nous avons encore un petit temps d'avance.
Mais va-t-il durer ?
Je pense que d'ici la fin de l'année, la situation va empirer, et surtout, va s'accélérer. La fin de la Zone euro pourrait être proche -- et avec elle, notre pays basculerait dans le chaos économique et financier. Il est plus que temps de réagir et de mettre votre patrimoine à l'abri dans les plus brefs délais.
C'est URGENT -- c'est même une question de mois.
Le compte à rebours de la faillite est déjà enclenché
Sortie de la Grèce de la Zone euro... aggravation de la situation en Italie... crise bancaire façon Dexia... Si un seul de ces phénomènes se produisait, cela suffirait à faire basculer la situation (et selon moi, ce n'est pas une question de "si", mais bien une question de "quand").
Au fur et à mesure que la contamination se ferait, le processus de défauts en cascade irait en s'accélérant. Après la Grèce, l'Irlande, le Portugal, il y aurait de moins en moins de volontaires pour des plans de sauvetage douteux. Acheter du temps coûtera de plus en plus cher.
Les politiciens ont perdu le contrôle de la situation.
Les "sommets de la dernière chance" se multiplient pour la Zone euro. Les déclarations d'intention aussi : fin juillet, Mario Draghi annonçait par exemple que la BCE "ferait tout" pour sauver l'euro. François Hollande, Angela Merkel... et même les Américains se disent pleins de confiance envers l'Europe, la construction européenne, les finances saines et ainsi de suite.
Toutes ces belles promesses sonnent de plus en plus creux -- des annonces retentissantes destinées à rassurer ponctuellement les marchés, alors que derrière, rien ne se passe.
La réalité, c'est que la route vers le redressement financier sera une route vers l'enfer. La démagogie voudra que l'on sacrifie "les riches", c'est-à-dire la classe moyenne.
Et si l'on en juge par la manière dont les choses se sont passées dans d'autres pays, vous pouvez probablement vous attendre à de nouvelles mesures d'austérité... voire un passage sous la tutelle du FMI et de l'Union européenne.
Et tout cela pourrait naturellement s'accompagner de manifestations et de scènes d'émeutes comme on en a constaté à Athènes, en Italie ou à Londres.
Comment saurez-vous que l'engrenage de la faillite est lancé ?
Surveillez ces 4 symptômes avant-coureurs
1 - Une nouvelle dégradation des obligations souveraines françaises
J'ai déjà parlé des conséquences d'une dégradation de la note française : elles pourraient être catastrophiques.
Maintenant que nous sommes passés "AA+", une nouvelle dégradation pourrait accélérer la catastrophe. Les effets se feraient sentir sur les marchés, mais aussi à l'échelle politique et économique -- puis à votre niveau, en tant que citoyen et contribuable.
Plans de rigueur, nouvelles mesures fiscales, faillites bancaires... Tout cela pourrait être au programme dans les mois qui viennent.
Surveillez tout nouveau communiqué des agences de notation comme du lait sur le feu. Je vous y aiderai, si vous le permettez... mais je vous en dirai plus à ce sujet dans quelques lignes.
2 - Attention aux augmentations de capital de nos banques...
Le 22 septembre 2011, une note du FMI chiffrait les pertes potentielles des grandes banques européennes à 200 milliards – 300 milliards d'euros en incluant les banques locales des six pays en difficulté notoire : Grèce, Portugal, Irlande, Belgique, Italie, Espagne.
(Au passage, rappelez-vous que cinq milliards d'euros -- et un trader nommé Jérôme Kerviel -- ont suffi à mettre en danger la finance européenne lors de la faillite de Lehman Brothers).
Les banques seront obligées de se recapitaliser. Mais n'oubliez pas qu'elles seront en concurrence directe avec les Etats sur le marché obligataire, pour lever des fonds qui se font de plus en plus rares.
Là encore, je ne peux que vous conseiller de garder un oeil sur ces augmentations de capital : au moindre signe de difficultés, renforcez immédiatement vos mesures de protection financière.
3 - ... sans parler du placement de nos obligations d'Etat !
Là encore, c'est un signal de faillite fort : le jour où le marché rechignera à nous prêter de l'argent en achetant nos obligations souveraines.
Nos dettes souveraines sont détenues à 65% par des étrangers ; nous sommes donc dépendants de leur bon vouloir à continuer d'acheter nos titres -- et donc financer nos déficits.
Or avez-vous remarqué que ces derniers temps, malgré leurs belles promesses, les fonds souverains chinois ou qatari ne sont pas si pressés d'acheter notre papier ?
Si le FESF n'attire pas les foules empressées, cela laisse mal augurer des prochaines levées de fonds de l'Etat français qui est –- répétons-le -– garant du FESF.
4 - Le seuil fatal des 6%
Là encore, nous avons vu cela plus en détail il y a quelques lignes. Dès l'instant où le rendement de l'emprunt dépasse les 6%, la situation bascule.
Le seuil a été fatal à la Grèce et au Portugal. Il a plongé l'Italie dans la tourmente. C'est à ce niveau que le point de non retour est officiellement atteint et que l'on appelle le FMI à la rescousse.
Dans notre cas, il en coûterait 30 milliards d'euros supplémentaires.
Nous en sommes à 2,2% à l'heure où j'écris ces lignes. Mais une nouvelle dégradation n'est pas à exclure -- peut-être dès cet automne. Nous serions alors sur le fil du rasoir : restez attentif à tout frémissement à la hausse de cet indicateur extrêmement important.
Il est vital de vous tenir informé, afin de pouvoir agir rapidement et efficacement en cas de faillite déclarée de notre pays.
Parce que, comprenez-moi bien, les conséquences potentielles sont dramatiques pour vous, votre argent et votre mode de vie. Elles vont au-delà de l'inévitable effondrement du CAC 40, ou même de l'inflation galopante qui s'ensuivrait, laminant votre pouvoir d'achat.
Etes-vous vraiment prêt ?
La conséquence la plus immédiate et la plus visible serait bien sûr une augmentation radicale de la pression fiscale. Elle est déjà entamée : si vous êtes fumeur ou si vous buvez des boissons sucrées, vous en avez une petite idée... Sans parler des multiples autres mesures d'austérité qui nous ont été imposées depuis le début de l'année.
Sous Nicolas Sarkozy, nous avions eu droit à une hausse de 1,6% de la "TVA sociale".
Elle a été abrogée par François Hollande... qui l'a remplacée par une "contribution exceptionnelle sur le fortune" et un durcissement des droits de succession.
Il y a aussi eu la hausse de deux points de la CSG sur les revenus financiers, à 10,2%.
Sans parler des fameux 75% d'imposition visant tous les revenus supérieurs à un million d'euros, qui ont fait couler beaucoup d'encre et devraient être mis en place dès 2013.
Assurance-vie, épargne salariale, dividendes d'actions, PEL... Depuis le début 2012, quasiment tous les supports d'épargne ont été touchés par les mesures de nos présidents successifs. Au total, votre épargne est désormais taxée à 39,5% -- le taux le plus élevé d'Europe.
Augmentation de la TVA, réduction des niches fiscales, recul de l'âge de la retraite, redéfinition du niveau de "richesse" pour augmenter le niveau de taxation des classes moyennes... Je pense que nous pouvons nous attendre à tout cela dans les mois qui viennent. Quoi que promettent nos dirigeants, ils n'auront finalement pas le choix : ce sera l'austérité... ou la Grèce.
Je pense même qu'ils pourraient aller plus loin.
Le jour où votre épargne sera réquisitionnée
Ce n'est pas inédit. En 1914, par exemple, la Nation en avait appelé au civisme de ses concitoyens pour déposer leur or à la Banque de France afin de participer à l'effort de guerre.
Plus récemment, Henri Regnault, professeur d'économie à l'université de Pau, a évoqué l'idée d'un gel des contrats d'assurance vie dans son Journal de Crise numéro 16 :
"La dette souveraine n'est plus gérable en mode 'marché', elle va passer en mode 'administré'. Cela ne sera pas sans conséquence pour votre épargne", explique-t-il.
Une telle mesure aurait deux avantages pour un gouvernement aux abois : nationaliser ce gisement d'épargne et éviter une faillite d'un assureur incapable d'assumer de trop nombreuses sorties. Avouez que c'est diablement tentant !
"Ce ne sont pas tant nos liquidités qui seront rationnées... encore que... si ça tourne vraiment très mal on ne peut pas l'exclure. Mais, plus sûrement, c'est notre épargne longue (assurance-vie, fonds de pension, et bien des formes de placements collectifs aux noms variables suivant les pays) qui risque d'être corralisée, parquée dans des enclos à créances souveraines dont nous ne pourrons sortir qu'à petite dose... une fois tondus [...]", écrit Henri Regnault.
Bien sûr, on n'appellerait pas ça une réquisition ou une confiscation. On ferait seulement un "appel au civisme", au "devoir citoyen"... qui consiste à payer pour les années de mauvaise gestion de nos gouvernants.
Vous trouvez que j'exagère, que tout ceci n'est qu'élucubrations anxiogènes ?
Regardez ce qui se passe en Grèce, ou à nos frontières, en Italie et en Espagne.
Voyez la détresse sociale engendrée par des politiques d'austérité drastiques mises en place en catastrophe.
Pensez au taux de chômage à deux chiffres chez les jeunes, au mécontentement qui bouillonne et monte parmi les populations.
N'oubliez pas les bouleversements politiques qui ont également eu lieu (souvent au mépris des règles les plus élémentaires de la démocratie).
Et surtout... gardez en tête les manifestations qui se multiplient partout dans le monde... les grèves qui paralysent la Grèce... les scènes d'émeute et de pillages à Londres.
La France n'en est pas si loin qu'on veut bien nous le faire croire.
Et il vous faut dès maintenant penser à organiser votre patrimoine pour affronter au mieux tout ceci.
Au plus fort de la crise du crédit subprime, les autorités voulaient de l'inflation, voulaient que leur monnaie soit faible face au dollar lui-même faible. Les autorités ont donc imprimé beaucoup de papier monnaie sans aucune contrepartie.
Le papier s'est multiplié, mais pas la richesse.
Un rapport de l'Organisation internationale du travail daté d'avril 2012 soulignait la gravité de la situation de l'emploi dans le monde. "202 millions de personnes seront au chômage cette année, six millions de plus que l'an passé", selon l'OIT.
Les autorités voulaient de l'inflation. Elles ne l'ont pas obtenue. L'argent imprimé est resté bloqué dans le circuit financier. Jusqu'à quand ?
L'argent imprimé est une malhonnêteté. Il donne du pouvoir d'achat sans contrepartie de travail. Pour un individu, cela s'appelle être un faux monnayeur et c'est l'un des crimes que les Etats considèrent comme le plus grave, juste derrière l'homicide. Pour un Etat, en revanche, cela s'appelle des "mesures non conventionnelles", du quantitative easing, du twist, de la création monétaire. Mais le résultat est le même : c'est de l'argent obtenu sans recettes fiscales, sans pression fiscale.
Comme le dit Dylan Grice, économiste de la Société Générale, dans une note intitulée Un marché honnête : 10 000 $ l'once d'or est-elle une juste évaluation ? (The market for honesty : is $10 000 gold fair value?) :
"Laissez-moi vous expliquer pourquoi j'estime qu'imprimer de la monnaie est un comportement fondamentalement malhonnête. Imaginez la manière dont cela fonctionne. Quand la Banque centrale accroît la masse monétaire de 1% pour un coût nul, où cet argent va-t-il ? Réponse : sur le marché des obligations gouvernementales. Puisque imprimer de l'argent pour acheter des obligations souveraines ne coûte rien, les recettes du gouvernement sont obtenues gratuitement. Bien sûr, les autorités achètent ces obligations sur le marché secondaire plutôt que directement auprès du gouvernement et on simule une transaction entre le gouvernement et sa banque centrale. Toutes les parties revendiquent une séparation entre la politique monétaire et la politique fiscale. Mais c'est seulement un simulacre. En émettant des obligations qu'il se revend, le gouvernement paraît avoir miraculeusement augmenté ses recettes sans avoir débité quiconque. [...] Cependant, l'argent gratuit n'existe pas et ne peut exister. Quelqu'un, quelque part, doit payer. Mais qui ? C'est là où la malhonnêteté devient subtile car la réponse est que personne ne sait".
Plus précisément, personne ne sait pour l'instant. Mais personne ne voudra être celui qui devra payer. C'est à ce moment que la monnaie brûlera les doigts et que nous basculerons dans l'hyperinflation. L'or sera probablement à 10 000 $ ou 8 000 euros l'once, mais peu importe. Ce ne seront pas les mêmes dollars ou les mêmes euros.
Lorsque je vous parle d'or ici, il s'agit d'or façon survivaliste : sous forme de pièces avec zéro risque de contrepartie.... mais surtout pas dans une structure quelconque du système bancaire, ou sous forme de papier, puisque cet or serait justement l'antidote contre l'intoxication mortelle du système financier. Et c'est précisément cette solution que je vous présenterai dans mon rapport La France va faire faillite : mettez votre patrimoine à l'abri : un moyen de détenir du métal jaune sous sa forme physique... à l'abri du secteur bancaire... mais sans être obligé de l'enterrer au fond de votre jardin !
Avec votre or, vous aurez ainsi du cash capable de résister à la bêtise destructrice des autorités.
Eh bien, c'est très simple : votre banquier ou conseiller financier ne vous aidera PAS à vous adapter à ces bouleversements. Idem pour les autorités, qu'elles soient françaises, européennes ou mondiales. La désinformation règne, de même que la politique de l'autruche et la langue de bois économique
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