Après un arc de six numéros irréguliers et pour beaucoup déconcertants de prime abord (d’où la nécessité de prendre le TPB qui sortira le 22 janvier), la seule chose que l’on a envie de dire avant de commencer ce troisième volet des aventures de Batwoman c’est : “Keep calm and call JH Williams III”. Bien sûr l’artiste n’a jamais quitté sa série fétiche, mais le revoir illustrer son héroïne et lui insuffler à nouveau cette aura qui fait de Batwoman un personnage si puissant, est un plaisir quasiment impossible à décrire.
Il suffit de commencer à feuilleter les pages de ce douzième opus pour se sentir comme rassuré, le fascicule comprenant pas moins de 6 splash-pages toutes plus magnifiques les unes que les autres, ah ça oui, Papa est rentré au bercail et Dieu sait qu’il nous avait manqué.
Toujours à la recherche des enfants enlevés par Maro, Batwoman fait équipe avec Abbot, le loup-garou ancien adepte de la religion du crime, et suit la piste d’un personnage qui n’avait pas réellement été exploité jusqu’alors, Bloody Mary, créature fantastique que l’on doit invoquer devant un miroir à ses risques et périls. En parallèle est introduit celle qui sera la grande invitée de marque de ce troisième arc, dont la présence ne fait que suivre la direction qu’a pris la série depuis le début au travers de ses créatures issues des légendes urbaines mais également de la mythologie des différentes cultures (Égyptienne avec Killer Croc, Japonaise avec Maro, sans parler de l’évocation du serpent Taninim issue de la culture juive…).
Wonder Woman apparaît donc comme faisant partie de ces créatures mythiques et comme pouvant être la seule à pouvoir percer le secret de Medusa, organisation tentaculaire ou bien comme l’a laissé sous entendre le précédent épisode comme étant une menace bien plus concrète et personnalisable.
Comme à son habitude JH Williams aime alterner les styles et les compositions graphiques, on est autant touché par la grosse artillerie propre aux pages mettant en scène Batwoman, que celles évoquant la révolte et la détresse des parents des enfants kidnappés face à une Maggie impuissante et sur la sellette. Ses rapports avec Kate semblent également s’assombrir de plus en plus et il est difficile de prédire pour le moment quelle en sera l’issue. Quelle joie également de revoir Bette en meilleure forme, prête à recommencer son entrainement sous le mentorat de son oncle Jake.
Et que dire de la façon qu’a Williams III de dessiner l’Amazone, elle est tout simplement solaire, et incarne tout autant ce que Superman peut être pour Batman, la partie lumineuse et iconique de tout super héros, Batwoman représentant l’autre facette, et incarnant cette part obscure et pourtant indissociable.