profitez donc du retour des beaux jours pour aller admirer, avant qu'il ne soit trop tard, nos belles demeures de la cité des Cheminots de la Délivrance.
Et nécessité faisant loi, commencez donc par les deux fleurons architecturaux de la rue Victor Martel, qui lui donnaient tout son cachet. Cet été, sur leur façade, ont poussé d'immondes panneaux annonçant leur destruction prochaine. Alors profitez-en vite, car après il sera trop tard, et cette rue sera irrémédiablement défigurée à jamais. De même dans la rue René Bodèle, une autre maison a connu la même champignonite destructrice. L'un de ses occupants avait fait graver dessus son nom. Il l'avait appelée l'Oasis. Un mot sûrement source de signification pour lui et pour les habitants du quartier, qui appartiendra bientôt uniquement à l'histoire.
Celui qui l'avait appelée ainsi, pouvait-il prévoir que son aosis disparaîtrait, non pas à cause du réchauffement climatique, mais à l'issue d'une entreprise de vandalisme architectural et de saccage mémoriel, initiée pour la seule loi du profit, et réalisée avec la complicité bienveillante de la municipalité socialiste lommoise. On pourra même remarquer que vues de l'extérieur les maisons sont plutôt en bon état. On a bien du mal à comprendre les critères de démolition et de reconstruction qui ne semblent pas cohérents dans le cas présent.
Et dire que pendant ce temps, dans le Pas-de-Calais, à Saint-Omer et à Aire-sur-la-Lys, par exemple, des municipalités socialistes - comme quoi être socialiste n'est pas forcément une tare rhédibitoire - font rénover des bâtiments des XVIII° et XIX° siècles pour en faire des logements sociaux ! Mais c'est sûrement un autre monde !