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Valentine Goby - Des corps en silence

Par Clarac
Valentine Goby - Des corps en silence
Éditeur : Folio - Date de parution : 2011 - 154 pages et un avis mitigé...
1914, Henriette voit son amour lui échapper. Son époux la délaisse au profit des bras de maîtresses. Tandis que Claire à son retour de vacances ne veut pas rentrer chez elle avec sa fille  Kay âgée de cinq ans pour ne pas y retrouver Alex qui l’attend.  Une fuite qui l’a conduit à l’arche de la Défense.
Tant j’ai aimé l’exercice de style qui relie le récit de ces deux femmes et l’écriture, tant je suis restée sur ma faim concernant l’histoire de Claire. Henriette et Claire sont deux femmes parisiennes à deux époques différentes avec un dénominateur commun : l’amour éteint. Henriette refuse de s’avouer vaincue. Elle veut reconquérir Joseph son époux un homme politique dont les frasques amoureuses font les choux gras de la presse. Claire n’éprouve plus rien pour Alex. Depuis la naissance de sa fille, son désir et ses sentiments se sont petit à petit éteints. Toutes les deux souffrent. Henriette se tait alors que la douleur la ronge à l’intérieur. Consumant son désir de vie, occupant toutes ses pensées. Claire se cherche et aimerait que la rupture soit rapide. Nette et sans cicatrice. Raser les pans du passé pour oublier Alex. La mémoire des corps d’Henriette et de Claire ravive des souvenirs en particulier celui de l’amour. Deux histories racontées en parallèle et dont le point d’ancrage est la phrase non terminée du précédent chapitre qui s’ouvre sur l’une des deux histoires. Avec ce pont littéraire, on va de Claire à Henriette et d’Henriette à Claire.  
Les mots deviennent des guirlandes vacillantes au vent, qui claquent, résonnent de tourment, décrivent la douleur, le désespoir. Si l’on apprend comment se termine l’histoire d’Henriette, il n’en est rien pour celle de Claire. Et ça m’a gênée, j’ai eu l’impression que l’auteure nous livrait d'un côté une parenthèse et de l'autre une histoire complète. Un avis mitigé pour cette lecture malgré l'écriture forte!
L'écriture de  Qui touche à mon corps je le tue m'avait déstabilisée alors que  Banquises m'avait également laissé un peu sur ma faim...
Claire, sa raison, sa lassitude; elle se demande s'il se sont quittés, Alex et elle, si l'un a quitté l'autre, ou s'ils ont glissé, côte à côte, consentants, dans la fadeur, jusqu'à rien.  
C'est fini. Le présent est une mort lente, irréversible de l'amour, il suffit d'attendre, il se répand en flaque sale à leurs pieds, il s'évapore, bientôt il faudra apprendre à vivre autrement, l'espérance à sec, ce sera pareil jusqu'à la fin du corps; et cette éternité à la goût du lait rance, et  sa puanteur. Henriette se dit qu' à force de vomir son corps va sortir retroussé, retourné, par sa bouche
Les différents avis et billets d’Anis, AnneAntigone, Fransoaz, Philisine (merciiiii !) qui renvoie à d’autres liens.

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