Des employés malheureux coûtent cher

Un travailleur sur dix est touché chaque année par un problème de santé mentale. Quatre-vingts pourcent des ces problèmes sont liés à des dépressions, des épuisements professionnels ou à de l’anxiété. L’autre 20 % est attribuable aux troubles bipolaires ou à la schizophrénie.
De plus, selon le Centre de toxicomanie et de la santé mentale de Toronto, les problèmes de maladies mentales coûtent 51 milliards par année à l’économie canadienne résultants des congés de maladie et de la perte de productivité des employés. Ça revient en moyenne à 18 000 $ par année par salarié pour un employeur soit deux fois plus que pour une maladie physique. Tout comme moi, vous vous dites sûrement « INCROYABLE! »
Si vous êtes un employeur, voici donc ma question pour vous. Mettez-vous en place toutes les conditions nécessaires pour faire en sorte que vos employés soient heureux au travail? C’est-à-dire, mettre les bonnes personnes aux bonnes places, offrir de la formation continue, des horaires de travail flexibles et un endroit de travail agréable?
Et si vous êtes un employé, voici ma question pour vous. Restez-vous dans un emploi qui ne vous procure aucun sentiment de satisfaction simplement à cause du salaire? Si c’est votre cas, il est fort probable qu’à court ou à moyen termes, vous ferez également partie des 10 % des travailleurs qui souffrent de problèmes de santé mentale.
Voici une solution toute simple et bien meilleure pour vous. Choisissez un travail que vous aimez passionnément et vous n’aurez plus l’impression de travailler à nouveau une seule journée de votre vie.
Je sais, je sais. Plus facile à dire qu’à faire. Effectivement, je vous l’accorde. Par où commencer? Je dirais par vos passions, vos passe-temps et vos loisirs. Réfléchissez à ce que vous faites dans vos temps libres.

- Vous aimez aider les autres, pourquoi ne pas devenir infirmière?

- Vous aimez faire du snowboard, pourquoi ne pas vendre des snowboards ou ouvrir une boutique spécialisée?

- Vous aimez l’ordre, la justice et faire respecter les règlements, pourquoi ne pas devenir policier?

- Vous aimez lire des livres de voyage, pourquoi ne pas devenir un critique de livres?

- Vous aimez les voyages, pourquoi ne pas travailler dans une agence de voyages ou devenir agent de bord?

- Vous aimez le service à la clientèle, pourquoi ne pas devenir un expert en service à la clientèle?

- Vous aimez la radio, pourquoi ne pas devenir disc-jockey ou animateur de radio?
Autrement dit, je crois qu’il vaut mieux être un excellent cuisinier qu’un médecin médiocre. Nous agissons souvent comme si le confort et le luxe étaient essentiels à notre existence, alors qu’il suffit pour être réellement heureux de trouver un travail qui nous intéresse passionnément.
Pendant plusieurs années, j’avais un cadre accroché sur le mur de mon bureau. Il y était inscrit : « Plusieurs choses dans votre vie attireront votre regard, mais seulement quelques-unes votre cœur, poursuivez celles-là. »
Si vous décidez de devenir un balayeur de rues, balayez les rues comme Michel-Ange peignait ses toiles, ou comme Beethoven composait sa musique, ou encore comme Shakespeare écrivait ses poèmes. Balayez les rues si bien qu’après votre mort, tous les hôtes du paradis s’arrêteront devant votre porte et diront : « Ici vivait le plus grand balayeur de rues du monde! »
Donc, en résumé, si vous êtes employeur et que vous ne désirez pas que vos employés éprouvent des problèmes de santé mentale, assurez-vous d’embaucher des gens passionnés. Et si vous êtes employés, de grâce ne faites pas partie de ces statistiques et assurez-vous de faire un travail qui vous passionne.

Patrick Leroux, CSP
Coach, Québec