J’aime souvent me rappeler mes débuts tumultueux avec l'oeuvre littéraire de Sami Tchak pour avoir à l’esprit le fait que tant que je n’ai pas saisi la bonne page d’un auteur, rien ne m’autorise à avoir un jugement définitif sur le travail d’un romancier. En dehors de La fête des masques, premier texte dont j’avais eu du mal à saisir les contours, l’œuvre du romancier ne cesse de m’interpeler par la qualité de la production, par son style simple et délicat au service du discours des personnages et des situations mises en scène, par l’érudition du romancier ou par les postures assez singulières de Sami Tchak quand par exemple il ancre la géographie de ses textes en Amérique latine là où la terre entière l’attend en Afrique ou encore quand il sonde les bas-fonds et la marge de nos sociétés.
Ce grand homme de lettres nous a fait l’immense plaisir d’accepter de présenter son dernier opus, Al Capone le malien, qui marque un retour en terre africaine sous le thème de la parole ancienne ou nouvelle, en modernité ou portant un héritage. Avec un sens de la formule qui lui est propre, Sami Tchak répond à la fois aux questions pertinentes de lecteurs et de lectrices avec justesse, amusement, suscitant l'intérêt de son auditoire.
Alors, prenez votre temps et écoutez cet enchanteur des temps modernes nous parler d’un feyman Al Capone et d’un grand griot du nom de Naman Kouyaté.
Merci à Liss Kihindou, Virginie Brinker, Philippe Ngoïe-Ngalla pour la qualité de leurs contributions respectives et à la production de Sud Plateau TV conduite par Guy Padja pour la réussite de ce nouvel épisode des Lectures de Gangoueus. Si vous aimez, de grâce, faites découvrir cette rencontre littéraire.
Cette émission est également consultable sur le site de Sud Plateau TV.