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Le festival MÉTÉO persiste et signe !
De jeunes arrogants, de vieux singes auxquels plus aucune grimace ne
fait peur, de l'improvisation, du traditionnel, du jazz, du classique,
de la poésie, de l'expérimentation, de l'écriture, des hommes, des femmes, sur la scène et à côté de la plaque, des vagabonds lumineux, des aristo de l'embouchure, des travailleurs de l'anche, des frappés de la touche, des allumés du crin-crin et des illuminés de la peau et de la corde vocale.
Bref !
Un festival comme il se doit : plein des joyeuses découvertes de toute
une année de glanage sur les routes et les scènes européennes et
mondiales. Un point de vue, une approche, un instantané. Ça n'est pas
grand chose mais finalement, ces quelques dizaines de concerts sont
autant de brèches ouvertes dans la morosité, la platitude d'esprit et
la frilosité des coeurs.
En route, en voiture, c'est parti : 29e édition !
Adrien Chiquet
Adrien Chiquet
Le festival se poursuit après la mise en bouche en campagne, avec au programme de la semaine à venir :
- programme du Festival Météo du 21 au 25 août
MÉTÉO | PRATIQUE
TARIFS :
SOIRÉES
NOUMATROUFF & THÉÂTRE DE LA SINNE : 20 €
CARTE CULTURE U.H.A. : 5,5 €
APRÈS-MIDIS
FRICHE D.M.C. / NOUMATROUFF : 10 €
CARTE CULTURE U.H.A. : 5,5 €
ASSISTEZ À L'INTÉGRALITÉ DU FESTIVAL
PASS GLOBAL : 75 €
FINS DE SOIRÉE NOUMATROUFF : MERCREDI, JEUDI, VENDREDI
DERNIER CONCERT DE LA SOIRÉE : 5 €
INSCRIPTION STAGES ET WORKSHOPS
DROITS D'INSCRIPTION, ACCES À TOUT LE FESTIVAL : 120 €
STAGE DES ENFANTS : 30 €
CONTACT - FESTIVAL MÉTÉO
BP 1335
F-68056 MULHOUSE CEDEX
+33 (0)3 89 45 36 67
Un dernier mot.
« Dans un tumulte au silence pareil,
Le vent se lève !... Il faut tenter de vivre ! »
— Paul Valéry, Le cimetière marin
Dès la fin de cette édition, je partirai vers d’autres horizons. Avec la tristesse de quitter un festival, une ville et une région où j’ai beaucoup appris.
Merci à tous ceux qui ont été là, au festival et ailleurs, qui ont fait un bout de l’aventure, qui ont eu l’indulgence, la sympathie, l’amitié (voire pire), de me suivre dans mes pérégrinations.
Je crois qu’on ne se perd jamais complètement, on se retrouvera donc un jour.
Lorsqu’ils ne s’égarent pas sur les rivages du divertissement, les artistes parviennent parfois à nous rapprocher des bords d’un gouffre autrement plus abyssal et essentiel : celui, unique, de la poésie et de la liberté. En dépit des différences esthétiques, des médias, des contextes et des époques, une œuvre d’art dispose de la puissance poétique, irrationnelle et scandaleuse, de nous en montrer plus que nous ne devrions en savoir sur cette question de la Liberté. Toute notre société (celle du spectacle, du divertissement, de l’abrutissement, de la bêtise organisée, médiatisée, politisée, institutionnalisée) est engagée dans une grande opération d’assèchement des cœurs, de rétrécissement des esprits, de désérotisation de la vie ! Tout tend à nous tenir éloignés de ce que, précisément, l’art nous propose de vie libre et poétique.
En huit ans à Mulhouse, j’aurais aimé que chaque concert que j’organisais, soit de cette trempe. Qu’il ait cette urgence-là. Qu’il aille contre, qu’il résiste. Ça n’a pas toujours été possible. Je pense que c’est arrivé, parfois.
J’espère que ces artistes, et bien d’autres, viendront encore longtemps dans cette ville et sur cette scène pour tenter cette aventure là, radicale et révolutionnaire.
J’espère que d’autres, dans le public, garderont cette envie-là : celle d’être emmené sur des chemins inconnus en des endroits où il n’y a rien à voir alors que tout est là, pour peu que l’on ait des oreilles pour entendre.
Bon festival à tous.
Adrien Chiquet