Martine Franck, qui vient de mourir, était non seulement une grande photographe, mais, du peu que je l'ai connue, une grande dame. En ce moment où j'apprends son décès, j'ai un souvenir ému du jour, au début de ce blog, fin 2005 je crois, où, voyant son nom apparaître dans ma boîte mail, j'ai aussitôt craint d'avoir enfreint quelque copyright sur Larry Tovell ou Bill Brandt : mon bonheur ce jour-là fut que, ayant eu vent de mon blog par son neveu, et ayant apprécié ce que j'écrivais, me dit-elle, elle m'invita à la visite de presse de la prochaine exposition à la Fondation (c'était pour moi une première, tous musées confondus), et, curieuse de ce nouveau moyen d'expression, elle me retint un moment pour que je lui en parle. Les quelques discussions que nous eûmes ensuite furent toutes marquées par sa délicatesse, sa générosité et sa curiosité.
Adieu, Madame.