Le Vestiaire n’avait jamais écrit un compte-rendu de match amical d’août. Jamais.
Les cannettes de Red Bull étaient indispensables. Rentrer du Havre après un France-Uruguay ne prend que trois heures. Entre les textos au volant, le CD d’Offspring et quelques biscuits ça peut passer vite. Mais il vient inévitablement le moment où il faut repenser au match et en tirer une conclusion, sans rien attendre du Soleil levant. Ribéry a toujours tiré quelques chose de tout et ça ne l’a pas empêché de rester marié. Il y avait donc une vérité même inavouable à ce France-Uruguay.
La première, c’est que Didier s’appelle Didier et que c’est moins classe que Laurent. Alors le public a sifflé, rien à foutre si l’équipe a joué comme celle de Lolo. Ce n’était pourtant qu’un 0-0 assez classique, avec Benzema et Ribéry qui s’enferment sur le côté gauche du terrain, Evra qui vient pour la 43e fois faire croire qu’il a la qualité technique pour jouer avec eux en une touche. Cela dit, à la fin ça fait toujours touche. Rendez-vous à la 44e.
Mais ce n’est pas pour les tauliers que le public havrais s’était déplacé. C’était pour toutes les stars qu’on ne voit que sur Be In sport : Jallet, Capoue, Mavuba, Sakho, Yanga Mbiwa et bien sûr Gonalons. Au moins la moitié d’entre eux joueront la prochaine Ligue des Champions, peut-être même sur le banc. On a vu de belles choses : Gonalons a évité de frapper de trente mètres, sans doute pour ne pas finir comme Toulalan. Ca tombe bien Deschamps n’avait pas vraiment envie de retenir son prénom. Aucun Maxime n’a joué au foot depuis Séville 82.
Capoue cabana
Non content d’être le frère du futur mari de la femme de Doucouré, ce qui ne fait pas de lui l’amant de Boccolini, Capoue est entré dans la partie en faisant des roulettes, en mettant des coups d’épaule puis un tacle à la gorge. On n’a pas pu empêcher la tribune de presse de penser qu’il avait marqué des points. Quel culot, quel talent, pourquoi a-t-on attendu qu’il ait 24 ans et 141 matches de Ligue 1 pour l’appeler ? Il fait quand même des roulettes. Mavuba, lui, a déçu les observateurs. Dommage qu’il ait été le meilleur, on risque de le revoir.
Devant l’embarras de son choix, Deschamps a pu se faire confirmer qu’il ne gagnera rien. Il a quand même tapé dans la main de chaque joueur, il le faisait aussi à Boghossian une fois de temps en temps. Il n’a plus qu’une mission : tenir bon si jamais Menez, Nasri et Ben Arfa lui paraissent meilleurs.
Pendant ce temps-là, le requin coule des jours heureux : l’association Giroud-Benzema c’est de la merde puisque Benzema ne l’a toujours pas demandée.