genre: mafia, film noir (interdit aux moins de 16 ans)
année: 1996
durée: 1h45
l'histoire: Dealer d'héroïne, Franck s'endette auprès de Milo. En danger, il décide de monter une ultime arnaque avant de quitter le pays.
la critique d'Alice In Oliver:
C'est grâce à Pusher, sorti en 1996, que le réalisateur, Nicolas Winding Refn, va être révélé au grand public. Pusher est un film danois.
Il s'agit également du premier volet d'une trilogie. Pusher sera aussi le film qui va faire connaître l'acteur Mads Mikkelsen à un plus large public.
D'ailleurs, Pusher sera présenté au Festval de Cannes en 1996.
Nicolas Winding Refn s'attaque à un sujet difficile, à savoir le film de mafia. C'est un genre qui a été maintes fois abordé au cinéma et qui a désormais ses références.
Toutefois, c'est le traitement opéré par le cinéaste qui fait la différence. Au niveau de la mise en scène, Pusher est réalisé tel un documentaire.
Le film se focalise sur quelques petites frappes du milieu. La caméra de Nicholas Winding Refn suit alors les aventures de Frank, un dealer de drogues
Ce dernier traîne avec Tonni, son meilleur pote: vive la fête, l'alcool, les filles et la cocaïne ! Mais Franck doit une importante somme d'argent à un petit parrain de la mafia locale.
Une dette qui s'accroit lorsque Franck se fait pincer par les flics et qu'il perd la cocaïne dans un lac. Voilà encore 50 000 euros qui viennent d'être jetés à l'eau !
La vie de Franck est désormais menacée. Il doit alors rembourser la coquette somme de plus de 200 000 euros. Et il a très peu de temps pour accumuler cette somme.
Pour cela, Franck contacte alors tous les mecs qui lui doivent de la tune. En vain. Pour lui, c'est une lutte pour la suivie qui s'engage.
L'étau se resserre. Franck va t-il réussir à s'en sortir ? A partir de là, Pusher sort des sentiers habituels et se veut à contre-courant des polars habituels.
D'une certaine façon, Pusher est une sorte d'anti-Scarface.
Pusher nous entraîne également dans les rues sordides de Conpenhague, dans les milieux peu fréquentables. Pour Nicolas Winding Refn, c'est aussi l'occasion de nous présenter un vaste réseau et marché constitués à la fois de bandits de petite et de moyenne envergure, quelques gros bonnets, des prostituées et de toxicomanes.
Pusher 2 s'intéresse davantage à Tonni. Suite au premier épisode, ce dernier est passé par la case prison.
A peine sorti de cabane, Tonni se retrouve sous les ordres de son père, le Duc, un parrain de la mafia locale. Pusher 2 insiste alors sur les relations tendues qui existent entre les deux personnages. Tonni cherche à prouver qu'il n'est pas uniquement un looser et un fils à papa.
Pourtant, son père a bien du mal à l'aider et le considère comme une véritable râclure. Clairement, ce second volet est beaucoup plus cynique et violent que son prédécesseur.
Au final, on ne sait pas trop si l'on doit rire ou pleurer.
Pourtant, Pusher 2 se terminera de façon tragique. En résumé, Tonni se découvrira des instincts de criminel, le fils assassinant son père.
C'est vraiment l'épisode le plus glauque et le plus cynique (je sais, je l'ai déjà dit) de la trilogie. Pusher 3: l'ange de la mort délaisse le personnage de Tonni et se focalise sur Milo, un autre dealer de drogues. Le scénario de Pusher 3 est de facture classique.
Attention, SPOILERS !
Alors qu'il attend une livraison d'héroïne, Milo reçoit des pillules d'extasy. Il confie la revente à un dealer, Mohammed, qui disparaît avec la marchandise.
Avec l'aide de l'un de ses amis, Milo se charge de retrouver Mohammed. S'ensuit alors un long interrogatoire, qui va rapidement tourner à la séance de torture.
Pusher 3 présente donc les descente en enfer d'un personnage secondaire de la trilogie. C'est aussi l'épisode le moins intéressant de la saga.
Néanmoins, ça reste un film de qualité et dans la lignée de ses prédécesseurs. Pusher 3 reste un film noir, réaliste et sans concession.
Certes, comme je l'ai déjà souligné, la trilogie Pusher se veut différente des films de mafia habituels. Pourtant, les thématiques abordées restent peu ou prou les mêmes, à savoir la vengeance, la trahison, la l'honneur ou encore la famille.
Bref, une trilogie parfaitement indispensable qui permet déjà d'apprécier le style et le talent d'un réalisateur en devenir.
Note: 16/20 (pour l'ensemble de la trilogie)