Dans les maladies cardiaques, le taux de cholestérol est secondé par un complice majeur qui favorise l'accumulation de plaque artérielle dangereuse pouvant entraîner la crise cardiaque. Ce coupable, les cellules inflammatoires produites par le système immunitaire. Cette équipe du La Jolla Institute qui vient d'identifier et de préciser cette réponse auto-immune qui contribue à l'inflammation de la paroi de l'artère, évoque la possibilité de développer un vaccin contre les maladies cardiaques, un vaccin qui induise une tolérance vis-à-vis de ce groupe de cellules inflammatoires. Des conclusions publiées dans l'édition du 12 août du Journal of Clinical Investigation.
Les chercheurs ont pu identifier un type spécifique de cellules immunitaires (lymphocytes T CD4) qui orchestrent l'attaque inflammatoire sur des modèles murins d'athérosclérose. Ils montrent que ces cellules immunitaires se comportent comme si elles avaient déjà vu l'antigène qui les pousse à lancer l'attaque, comme si elles avaient la mémoire de l'antigène. Le Dr Klaus Ley ajoute : « Or la mémoire immunitaire est à la base sous-jacente de tout vaccin efficace. Cela suggère qu'il est possible d'envisager l'élaboration d'un vaccin pour la maladie cardiaque ».
Un vaccin qui pourrait prendre des années à se développer, précisent les auteurs, et qui pourrait être utilisé en conjonction avec les statines (hypocholestérolémiants), offrant une combinaison appréciable pour lutter contre les maladies cardiaques.
Source: Journal of Clinical Investigation doi:10.1172/JCI61758 August 13, 2012 Dynamic T cell–APC interactions sustain chronic inflammation in atherosclerosis. (Vidéo @ La Jolla Institute for Allergy & Immunology « vidéo, prise dans l'aorte d'une souris, les cellules T (rouge) rejoignent les cellules présentant l'antigène et portant les auto-protéines (vert) »