En Syrie: Laurent Fabius s'attend à "de nouvelles défections de grande ampleur"
Le régime de Bachar el-Assad va subir "de nouvelles défections de grande ampleur", a affirmé ce matin Laurent Fabius, en tournée dans les pays limitrophes de la Syrie. Il a rencontré notamment le roi Abdallah II de Jordanie. "Ce qui nous frappe incontestablement, c'est le nombre des défections qui ont lieu", a-t-il déclaré sur Europe-1, depuis Beyrouth.
"La Jordanie a accueilli avant-hier l'ancien Premier ministre syrien" Riad Hijab, a rappelé Laurent Fabius, avant d'ajouter: "On m'annonce qu'il va y avoir de nouvelles défections de grande ampleur". A ses yeux, "c'est un signe que le pouvoir se délite", même si "Bachar garde une force aérienne très puissante" avec laquelle il bombarde la population. "Ce sont des opérations absolument impitoyables", a-t-il déploré.
En Côte d'Ivoire: trois civils tués dans l'attaque près d'Abidjan
Trois civils ont été tués dans l'attaque menée dans la nuit de mercredi à jeudi par des inconnus contre les forces armées ivoiriennes à Dabou, près d'Abidjan, ont constaté des journalistes de l'AFP. A la morgue de l'hôpital de Dabou (environ 50 km à l'ouest d'Abidjan), trois corps ont été déposés: celui d'un chauffeur de car tué par les assaillants qui ont dérobé son véhicule pour bloquer une route, selon l'armée, et ceux de deux employés d'une boulangerie, dont un collègue des victimes a confirmé l'identité.
Roulant à bord de deux véhicules 4x4, les inconnus armés ont tiré sur nous, a déclaré à l'AFP cet autre employé de la boulangerie, Dieudonné Dabiré, 28 ans, hospitalisé pour des blessures à la gorge et au cou, et encore sous le choc.
Le chef des opérations des Forces républicaines (FRCI, armée) à Dabou, le commandant Ousmane Coulibaly, a par ailleurs confirmé la mort de deux membres du groupe armé constitué selon lui d'une soixantaine de personnes, ainsi qu'une dizaine d'arrestations. Il a affirmé que les FRCI n'ont déploré aucune perte dans leurs rangs.
L'attaque a visé le camp militaire, le commissariat de police, la gendarmerie et la prison, dont plusieurs dizaines de détenus se sont évadés après que les assaillants ont ouvert l'établissement.