La molécule JQ1 avait été développée, au départ pour inhiber un autre gène, responsable de cancer du poumon et du sang, Brd4. En testant les effets induits par JQ1, les chercheurs ont découvert que JQ1 inhibait aussi un gène de la spermatogenèse, BRDT, en se liant à une poche de BRDT nécessaire au processus. Ainsi, JQ1 peut bloquer le processus normal de fabrication des spermatozoïdes réduisant ainsi la quantité et la qualité du sperme.
Sur la souris, « ça marche » : Après avoir administré JQ1 à des rongeurs, les chercheurs constatent une diminution rapide mais réversible du nombre de spermatozoïdes et de la motilité accompagnée d'une baisse de fertilité. Mais l'effet de JQ1 apparaît réversible, puisque la production de sperme normal reprend dès interruption de JQ1 et semble sans effet, après arrêt, sur la « libido » des souris et sur leur capacité de produire une progéniture en parfaite santé.
Le Dr James Bradner, auteur principal, chercheur au Dana-Farber, professeur à la Harvard Medical School et au Broad Institute, suggère que ces résultats vont dans le bon sens du développement proche d'un contraceptif oral masculin réversible. « JQ1 est un début de promesse solide de contraception masculine », conclut-il.
Source: Cell 17 August 2012 doi:10.1016/j.cell.2012.06.045 Small-Molecule Inhibition of BRDT for Male Contraception et 10.1016/j.cell.2012.07.027 Contraception for Men: A Breakthrough New Approach (visuel © dalaprod - Fotolia.com)