Je ne suis pas sûr que je vais y arriver... mais voilà le début... Remarques ?

Publié le 16 août 2012 par Anne Onyme

Un monde s’éteint, un autre s’en vient…

La France y jouera-t-elle un rôle  ?

Quand la France 

se réveillera en 2.0 et en TRES haut débit

(En fait, la France est déjà réveillée, mais pas la peine de le crier sur les toits, de peur d’affoler notre élite 1.0)

Jean Michel Billaut

A mes 2 petit-fils, Arthur (5 ans) et Marius (2 ans)

qui font partie de la première génération 

d’Etres Humains à entrer dans 

la civilisation du tout numérique

« J’ai eu la chance d’être aux premières loges pour observer le basculement du Monde, et en particulier celui de mon pays la France, de l’analogique vers le numérique. 

Observer certes, mais aussi y jouer un rôle avec la création de l’Atelier de la Compagnie Bancaire.

 L’Humanité vit selon moi les dernières lueurs de sa flamboyance industrielle et de ses technologies analogiques traditionnelles. Nous avons usé cette civilisation jusqu’à la corde. Problèmes environnementaux, crises économiques, production de produits non innovants que les consommateurs n'ont guère envie d'acheter - d'où chomâge -, rapines organisées par quelques banquiers, etc…  On sent confusément que quelque chose ne va plus dans le Royaume…

L’Humanité entre semble-t-il dans une nouvelle ère, dans une autre civilisation qui n’a pas encore de nom.. Nous en faisons les premiers pas depuis quelques années, sans trop savoir d’ailleurs où cela va nous conduire… Mais Homo Sapiens a-t-il jamais su où il allait ? A-t-il jamais su à un instant donné quel pourrait être son Futur, et même son Futur immédiat ?

Cette chance, car pour moi cela a été une grande chance, je la dois à mes collègues et amis du Groupe de la Compagnie, et en particulier à son Président André Lévy-Lang. Qu’ils en soient ici remerciés…

Ils m’ont en effet permis d’inventer ma fonction avec la création de l’Atelier de la Compagnie Bancaire en 1978, et son ouverture sur l’extérieur du Groupe en 1988… Atelier qui est devenu maintenant, après le rachat du Groupe par la BNP en 2000, l’Atelier de BNP Paribas..

J’y ai en effet exercé un métier qui n’a pas de nom… Qui n’a toujours pas de nom d’ailleurs. Ce qui est assez curieux dans une grande entreprise traditionnelle française, organisée en pyramide, avec des chefs qui ont fait nos grandes Ecoles (Polytechnique, Ena..), et qui forcément savent tout. En tout cas savent mieux que nous, les sans-grades. Des chefs donc, et des sous-chefs qui ont fait des Ecoles moins prestigieuses. Sous-chefs qui eux commandent le vulgum pecus des collaborateurs, à qui on ne demandait surtout pas d’avoir des idées, mais simplement d'obéir dans le cadre de "protocoles" établis par l'Elite…  Beaucoup de grandes entreprises françaises ont encore ce type d’organisation datant de la Révolution Industrielle… Organisations pyramidales que l'on retrouve dans nos Grandes et Petites Administrations, dans le secteur de la Santé avec nos mandarins, de l’Education, etc…

 Avec ma fonction qui n’a pas de nom, j’étais estampillé aux USA « analyst/influencer ». A savoir une personne qui sait se qui se passe, qui a une "vision", un avis sur les technologies et leur introduction dans le système économique. Et qui de surcroît, a une certaine audience et influence.. J’y étais ainsi souvent invité - tout frais payés - par les grands de la technologie américaine : Microsoft, Cisco, etc…

En France, on m’avait souvent qualifié de « gourou »… Fonction que j’ai apprise avec mes amis de la Compagnie Bancaire et principalement Marcel Doucet aujourd’hui décédé, et Maurice de Talensier. Ce qui a conduit le Président Chirac, qu’avec quelques uns avons essayé d’initier aux joies ineffables de l’Internet et de la souris, à m’élever au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur…

Et au sein du Groupe de la Compagnie Bancaire j’étais selon les jours catégorisés comme « Terroriste », ou « Danseuse du Président »..

 Je raconterai, dans un autre livre "Les contes de l'Internet" cette (petite) épopée..

 Je suis maintenant à la retraite. Et de plus, amputé d’une jambe depuis 2009, suite à la rupture d’un anévrisme poplité, qui n’a pas été pris par le système de santé français 1.0, avec la célérité que cela demandait.

Je n’en continue pas moins ma « veille », et mon petit travail d’@nthropologue à observer ce que font les « startups » : nos entreprises 2.0 qui sont les premiers explorateurs de cette nouvelle civilisation.. Car nous avons beaucoup de startups en France… Alors que se profile à l'horizon de nouvelles technologies trés disruptives : nanotechnologies (fabrication à partir d'atomes et non plus à partir de grandes masses de matière), robots humanoïdes (pour remplacer le travail humain non qualifié -ce qui va poser pas mal de problèmes), génétique et médecine préventive, énergies renouvelables basées sur la photosynthèse... Sans parler du 3D Printing, du Cloud, etc...

Nos 2.0 arriveront-ils à faire craquer nos vieilles organisations ? Pour préparer l'avénement d'une nouvelle civilisation ? Comment nos élites 1.0 réagissent-ils face ce e-tsunami ? Eux qui ont bâti leurs empires justement sur les technologies analogiques ?

La France jouera-t-elle un rôle dans l'organisation numérique du Monde ? Et du Monde qui s'en vient ?

Achevé d’écrire à Villiers le Mahieu, le "jenesaispasencore"...