Pour sa première à la tête des Bleus, Didier Deschamps devra se contenter d’un nul face à l’Uruguay (0-0). Loin d’une rencontre internationale, le match est resté comme un match de reprise post-estivale : quelques occasions, une mise en jambes mais rien d’extraordinaire.
Cependant, il faudra souligner les bonnes performances de Yanga-Mbiwa et de Capoue. Deschamps a de quoi analyser pour préparer les deux premières rencontres éliminatoires du Mondial contre la Finlande et la Biélorussie.
Un match nul on lui fait toujours dire ce qu’on veut. D’un côté la France ne perd plus, de l’autre elle ne gagne toujours pas et ne marque plus non plus. Mais la victoire dans un match de reprise n’est pas non plus l’objectif primaire. Il fallait faire du jeu et voir les nouveaux à l’oeuvre. Et à ces deux niveaux, on peut considérer que le match a été positif. Le ballon a bien tourné et les Bleus ont su se projeter vers l’avant. Côté nouveaux, Yanga-Mbiwa est l’incontestable bénéficiaire du jour. Sûr et rassurant, il aurait même pu marquer de la tête sur corner (poteau, 15e).
Etienne Capoue s’est aussi distingué par d’intéressants renversements de jeu et de la générosité dans l’effort, comme le témoigne son tacle emportant deux uruguayens. Christophe Jallet a aussi montré de belles choses. Pour les revenants, c’est plus compliqué. Si Rio Mavuba a fait un bon retour en Bleu avec sa vision de jeu et son sens du collectif, si Mamadou Sakho a fait un match honnête, il n’en est pas de même pour Bafé Gomis assez emprunté en dehors de sa frappe lointaine cadrée (77e), de Marvin Martin très discret et de Jimmy Briand, de loin l’entrée en jeu la plus énigmatique.
A noter aussi, l’hommage rendu à Thierry Roland en avant-match avec une minute non pas de silence, mais d’applaudissements, dans une ambiance très digne et pleine d’émotion, en présence de la femme et du fils de l’ancien commentateur de TF1.
Enfin pour revenir au match proprement dit, et en finir avec les occasions principales, notons une frappe de Karim Benzema sur le poteau de Muslera (63e) et une volée de Matthieu Valbuena (51e). Côté uruguayen, seul le vétéran Sebastian Abreu a fait passer des frissons dans le camp français (72e) a bout portant, mais Hugo Lloris, comme d’habitude a eu le geste qu’il fallait. Comme d’habitude un 0-0 contre l’Uruguay, et comme d’habitude pas de victoire lors du premier match d’un sélectionneur depuis 1994 et un certain Aimé Jacquet (0-1 en Italie). Dans trois semaines il faudra marquer en Finlande, car là cela comptera…
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